Covid-19 : l’amertume du personnel soignant face aux non-vaccinés
La situation est inquiétante dans les hôpitaux, comme au CHU de Bordeaux, où il n’y a plus de lit disponible en réanimation, avec une majorité de patients Covid. Le moral des soignants est mis à rude épreuve.
Au CHU de Bordeaux (Gironde), comme chaque jour, le personnel soignant est en action pour aider et soigner les patients. Plus un seul lit n’est disponible dans le service de réanimation, mercredi 22 décembre, où les patients Covid sont majoritaires. Sur les sept personnes hospitalisées en raison du virus, six ne sont pas vaccinées. Elles sont toutes dans un état grave, et risquent de devoir rester dans l'établissement plusieurs semaines.
"Que quelqu'un prenne cette responsabilité"
Le statut vaccinal du patient n’est pas un critère de priorité, mais la situation commence à peser sur le moral du personnel. "Si on a pris un non-vacciné et que derrière, par exemple, c’est un vacciné immunodéprimé, on aura juste un sentiment un peu désagréable, et on aura de la peine", confie le docteur Mathieu Acquier, médecin-réanimateur au CHU de Bordeaux. Le professeur Alexandre Boyer, du service médecin intensive et réanimation, développe également. "Si j’en suis à choisir entre deux patients sur le statut vacciné ou non, je préférais que la vaccination soit obligatoire. Que quelqu’un d’autre, la nation toute entière, prenne cette responsabilité, et ne la laisse pas peser sur nos petites épaules."
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