Covid-19 : près de trois bénévoles sur quatre veulent être vaccinés afin de poursuivre leur engagement associatif
Une majorité de bénévoles actifs auprès des populations défavorisées souhaitent se faire vacciner contre le coronavirus afin de pouvoir continuer leurs actions de terrain, selon une enquête parue lundi et menée auprès de 1 650 personnes.
Et pourquoi pas eux ? Les bénévoles engagés dans le domaine de la solidarité auprès des populations les plus fragiles souhaitent majoritairement se faire vacciner contre le Covid-19 afin de pouvoir poursuivre leurs actions de terrain, selon une enquête rendue publique lundi 25 janvier par le réseau d'experts et universitaires Recherches et Solidarités.
D'après cette enquête menée auprès de 1 650 bénévoles associatifs, 71% d'entre eux se feront vacciner sans hésiter, 5% disent qu'ils ne se feront pas vacciner et 24% soit préfèrent attendre (15%) soit hésitent (9%). Parmi les hésitants, 12% déclarent que leur activité bénévole pourrait influer sur leur décision.
"Sans les bénévoles de la solidarité alimentaire, ce serait très compliqué pour les gens en cette période de crise. Il s'agit de se faire vacciner pour pouvoir continuer d'agir auprès d'eux", insiste Dominique Garcia, présidente de l'antenne du Secours populaire à Châteaudun (Eure-et-Loir), où une quarantaine de bénévoles (sur un total de 110 habituellement) s'activent depuis le début de la pandémie pour distribuer de l'aide alimentaire.
Des actions à l'arrêt à cause de la pandémie
Parmi ces acteurs de terrain, comme chez la plupart des 4,8 millions de bénévoles français, on retrouve beaucoup de retraités. Ceux âgés de moins de 75 ans ne sont pas pour l'instant concernés par la campagne de vaccination contre le Covid-19.
Une première exploitation des résultats a concerné une population cible de bénévoles âgés de 50 à 74 ans dont 34% interviennent dans le domaine social et 30% auprès de publics fragiles.
Un premier état des lieux montre que, en raison de la situation épidémique, près de quatre bénévoles sur dix (39%) sont "à l'arrêt alors que les besoins exprimés par les associations augmentent fortement" : 17% ont vu leur association cesser momentanément son activité, 12% ont préféré d'eux-mêmes interrompre leurs actions sur le terrain et 10% les ont suspendues à la demande des dirigeants de l'association. Il reste que 61% des bénévoles interrogés demeurent actifs sur le terrain.
"Une façon de protéger les bénévoles"
Pour les experts de Recherches et Solidarités, "le vaccin est une façon de protéger les bénévoles, de donner de la sérénité et de la sécurité à leur engagement" et, "pour certains, une condition pour qu'ils reprennent leur action sur le terrain".
Toutefois, "on est conscients du fait que l'accès de cette population à la vaccination ne peut se faire que si cela ne pénalise pas les plus de 75 ans et que si des doses supplémentaires ne sont pas nécessaires", explique Jacques Malet, président de Recherches et Solidarités.
Les listes concerneront des bénévoles "identifiés et proposés à l'avance par les responsables d'associations et en mesure de se déplacer rapidement", insiste le réseau d'experts, qui espère que cette démarche trouvera un "encouragement au niveau national, régional et local".
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