Covid-19 : "Un peu moins de 2 millions" de Français de plus 75 ans ne sont toujours pas vaccinés, selon l'Assurance maladie
Depuis quelques jours, l'Assurance maladie appelle les personnes de plus de 75 ans qui ne se sont pas encore faits vacciner pour leur proposer des rendez-vous "coupe-file".
Thomas Fatome, directeur général de l’Assurance maladie, a annoncé ce vendredi 16 avril sur franceinfo qu'"un peu moins de 2 millions" de Français de plus de 75 ans n'ont toujours pas été vaccinés contre le Covid-19. Depuis quelques jours, l'Assurance maladie contacte directement ceux qui ont le droit de se faire vacciner, mais qui n'ont toujours pas pris rendez-vous, pour leur proposer des rendez-vous "coupe-file". 350 000 appels ont été effectués pour "à peu près 35 000 rendez-vous", précise-t-il.
Combien de personnes de plus de 75 ans n’ont pas été vaccinées ?
Un peu moins de 2 millions, cela baisse chaque jour. Il y a une dynamique de la campagne, mais c'est vrai qu'on a encore deux millions de plus de 75 ans qui restent encore à vacciner. Quand on les appelle, on a une diversité de situations. Des gens qui n'y pensent plus. Des gens qui ne savent plus s'ils y ont droit ou pas, qui ont pu essayer d'appeler et essayer d'aller sur les plateformes. C’est un vrai plus qu'on leur apporte quand on les appelle et qu'on leur fixe ce rendez-vous quand ils sont d'accord. On est là pour leur proposer de prendre rendez-vous. Après, c'est évidemment ils restent libres de savoir s'ils veulent se faire vacciner ou pas.
Combien d’appels avez-vous effectués ?
Aujourd'hui, on aura passé à peu près 350 000 appels. C’est à la fois des gens qu'on appelle, c’est aussi des gens à qui on envoie des SMS qui peuvent appeler le numéro vert dédié aux plus de 75 ans [ 0 800 009 110 ]. Il y a eu 350 000 appels pour à peu près 35 000 rendez-vous. Ce n’est pas énorme parce qu'il faut passer beaucoup d'appels. Il y a des gens qui ont déjà des créneaux de réservation. Il y a des gens qui réfléchissent, des gens qui disent "je vais en parler avec mon médecin traitant". C’est vraiment une grosse mobilisation de l'Assurance maladie pour convaincre et prendre ces rendez-vous.
Allez-vous étendre ce dispositif aux jeunes ?
Peut-être, mais notre objectif, c'est d'abord d'accompagner les gens qui ne peuvent pas se déplacer, de voir comment on peut envoyer des professionnels de santé à domicile. On y travaille avec les infirmiers. On sait qu'on a des gens qui ne peuvent pas aller en centre de vaccination, qui ne peuvent pas aller chez leur médecin ou en pharmacie. Donc, c'est plutôt une priorité des prochaines semaines d'aller accompagner des gens à domicile.
Certains médecins qui viennent prêter main forte dans des centres vaccination peuvent toucher jusqu'à 750 euros de l'heure en se faisant rémunérer à l'acte. Certains pouvaient donc gagner 10 000 euros en un week-end. Qu'en pensez-vous ?
Ce n'est pas normal si on en arrive à ce type de chiffres. Après, au démarrage, on a voulu un système souple entre de la rémunération à la vacation et de la rémunération à l'acte, pour que la campagne démarre. Mais là on a fait le point avec les professionnels de santé, les infirmiers et les médecins. On a passé le cap des 12 millions de vaccinations depuis hier. Donc on s'est dit qu'il fallait simplifier et clarifier le système. Quand vous êtes en cabinet, vous pouvez continuer à facturer à l'acte. Mais quand vous faites une vaccination en centre, c’est une vacation, les choses sont claires. Honnêtement, [ces abus] sont vraiment quelques rares unités. C'est difficile pour nous de consolider les chiffres. Nos systèmes d'information ne peuvent pas tous les croiser. On a eu quelques remontées ponctuelles de nos caisses ou même de professionnels, mais cela restait extrêmement limité.
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