Covid-19 : le Royaume-Uni devient le premier pays en Europe à dépasser les 100 000 morts de la pandémie
"En tant que Premier ministre j'assume l'entière responsabilité de tout ce que le gouvernement a fait", a réagi Boris Johnson lors d'une conférence de presse.
Ce qu'il faut savoir
Un seuil qu'il aurait préféré ne pas franchir. Le Royaume-Uni est devenu, mardi 26 janvier, le premier pays européen à dépasser le seuil des 100 000 morts du Covid-19. "En tant que Premier ministre j'assume l'entière responsabilité de tout ce que le gouvernement a fait", a réagi Boris Johnson lors d'une conférence de presse. Le pays, actuellement reconfiné, en est à sa troisième vague de la pandémie, beaucoup plus virulente en raison d'un variant considéré comme bien plus contagieux et potentiellement plus mortel. Selon le bilan quotidien du ministère de la Santé, 1 631 décès supplémentaires dans les 28 jours suivant un test positif ont été enregistrés mardi, portant le total à 100 162 morts. Ce direct est désormais terminé.
Le groupe Sanofi va conditionner le vaccin Pfizer-BioNTech. C'est ce qu'a indiqué Paul Hudson, son directeur général, dans une interview accordée au Figaro (article payant). "Nous devrions pouvoir fournir plus de 100 millions de doses d'ici la fin de l’année, qui seront destinées à l'Union européenne", a-t-il également promis, alors que le principal projet de Sanof a pris du retard et ne devrait pas arriver sur le marché avant la fin de l'année.
Le variant britannique très présent en Ile-de-France. Le "VoC 202012/01" identifié au Royaume-Uni du Covid-19 représente 9,4 % des cas dépistés en Ile-de-France depuis deux semaines, selon les médecins de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). "Ces résultats sont à prendre avec précaution" mais confirment "une tendance à l'augmentation de ce variant", a précisé Anne-Geneviève Marcelin, virologue à la Pitié-Salpêtrière.
L'UE somme les fabricants de vaccins de "tenir leurs promesses". La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a sommé les fabricants de vaccins anti-Covid-19, bénéficiaires d'investissements massifs de l'Union européenne, de "tenir leurs promesses et honorer leurs obligations", après des annonces de retards de livraison en Europe du vaccin britannique AstraZeneca.
Le délai entre deux injections reste le même. Lors d'une conférence de presse mardi, le ministre de la Santé, Olivier Véran et le "monsieur vaccin" du gouvernement, Alain Fischer, ont annoncé maintenir le délai entre les deux doses du vaccin Pfizer/BioNTech à "trois ou quatre semaines" soit "21 à 28 jours".
AstraZeneca assure que son vaccin est bien efficace pour les plus de 65 ans. Le laboratoire pharmaceutique britannique a défendu lundi soir l'efficacité de son vaccin pour les personnes âgées, démentant les affirmations de deux médias allemands selon lesquels Berlin remet en cause la performance du produit pour cette classe d'âge. L'Agence européenne des médicaments (EMA), qui se prononcera cette semaine sur le vaccin anti-Covid d'AstraZeneca, examinera "la totalité des données" sur son efficacité et n'exclut pas un feu vert limité à une ou plusieurs classes d'âge, a indiqué mardi sa directrice exécutive, Emer Cooke.