Vaccination : les zones rurales sont-elles délaissées ?
Mardi 6 avril s’ouvriront de nouveau vaccinodromes en France, comme celui du Stade de France, où 10 000 personnes seront vaccinées chaque jour. Dans les communes rurales, on s’inquiète d’être moins bien traités. Souvent, la pharmacie et le cabinet du médecin généraliste sont les seuls lieux de vaccination dans les villages isolés.
Les communes rurales s’inquiètent d’être mis de côté en voyant l’ouverture, dès mardi 6 avril, de plusieurs vaccinodromes, comme au Stade de France. C’est le cas à Limoux (Aude). "Je suis allé au médecin au rendez-vous, et il n’y avait plus de doses. Du coup, j’attends", témoigne un homme âgé. "Avant mon vaccin, j’ai attendu deux ou trois mois", confie un autre. Un pharmacien de Limoux n’a plus de dose à proposer dans son frigo. Pour accélérer la cadence, il aimerait pouvoir vacciner avec Pfizer et Moderna.
Les rares centres de vaccination sont débordés
"J’ai une capacité de vaccination de 50 à 100 personnes par semaine. J’en fais entre 0 et 10", explique Philippe Besset, pharmacien et membre de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Dans les départements ruraux, les rares centres de vaccination sont souvent débordés. "Ça nous désespère. Il y a des personnes qui ont des difficultés pour se déplacer, tout simplement", relate le Dr. Eric Coué, médecin à Espéraza (Aude), qui a également dû annuler 80 rendez-vous la semaine précédente. Il ne lui reste plus que deux flacons et il ne dispose d’aucune visibilité sur les prochaines semaines
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