Cet article date de plus de trois ans.

Vaccins contre le Covid-19 : l'Académie de médecine veut attendre six mois entre les doses de Pfizer et Moderna chez les moins de 55 ans

L'objectif est de permettre à davantage de personnes de recevoir une première injection. Une recommandation qui ne fait pas l'unanimité. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un flacon du vaccin de Moderna contre le Covid-19, à Varsovie (Pologne), le 31 mars 2021. (JAAP ARRIENS / NURPHOTO / AFP)

Six mois au lieu de six semaines : l'Académie de médecine voudrait allonger le délai entre les deux doses de vaccins contre le Covid-19 de Pfizer ou Moderna chez les moins de 55 ans, pour que davantage de personnes puissent recevoir une première injection. Cela permettrait "d'accélérer la campagne de vaccination de masse" et "d'atteindre une immunité collective beaucoup plus rapidement avec le même nombre de doses tout en assurant une protection individuelle satisfaisante", juge l'Académie de médecine dans un communiqué publié jeudi 15 avril. Cette instance n'a toutefois pas de pouvoir décisionnel : c'est la Haute Autorité de santé (HAS) qui peut prendre ce type de décisions, nécessitant l'aval du gouvernement.

L'espacement fixé à 42 au lieu de 28 jours actuellement

Depuis mercredi, l'espacement entre deux doses de vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna (dits à ARN messager) est fixé à 42 jours, contre 28 auparavant. "Ça va nous permettre de vacciner plus vite sans voir se réduire la protection", a assuré le ministre de la Santé, Olivier Véran, au JDD.

Pour l'instant, pour être vacciné à moins de 55 ans, il faut soit faire partie des professions prioritaires (soignants, pompiers, aides à domicile), soit être atteint de certaines pathologies. L'Académie de médecine préconise aussi "de reporter la vaccination des personnes ayant été infectées par le Sars-CoV-2 (...) à 6 mois après" un test PCR positif.

Un délai qui pourrait favoriser l'émergence de variants selon certains scientifiques

Pour faire ces recommandations, l'Académie s'appuie sur de récentes études menées aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, qui "démontrent qu'une seule dose d'un vaccin à ARN messager confère rapidement une protection très élevée", en attendant toutefois une quinzaine, voire une vingtaine, de jours après la vaccination.

Toutefois, certains scientifiques sont réticents à l'idée d'allonger ainsi l'espacement entre les doses : ils craignent que la protection incomplète apportée par la première injection ne favorise l'émergence de nouveaux variants.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.