: Vidéo Covid-19 : Philippe Juvin souhaite "une décision collégiale collective" sur la vaccination des enfants et des adolescents
Pour le chef des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou, il y a des arguments pour et contre faire vacciner les enfants contre le Covid-19.
"Il faut une décision collégiale collective" concernant la vaccination contre le Covid-19 des enfants et des adolescents, a affirmé lundi 24 mai sur franceinfo Philippe Juvin, chef des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, maire (LR) de La Garenne-Colombes et candidat aux élections régionales. Il souhaite que l'on "change de logiciel et que l'on mette sur la table les arguments, parce qu'il y a des arguments pour faire vacciner les enfants, mais il y a des arguments contre."
"Jusqu'ici, les prises de décisions de santé publique ont été très descendantes en France. Le jeudi, vous assistiez à la conférence de presse et vous appreniez, par la voie deus ex machina, que c'est ça qui était décidé et pas ça", dénonce Philippe Juvin.
"Ma religion n'est pas faite"
"Aujourd'hui, on a la possibilité de vacciner, parce qu'on a des essais cliniques à partir de 16 ans. La question qui se pose, c'est avant", affirme-t-il, rappelant que le débat est ouvert en Grande-Bretagne. "Quand vous lisez les journaux anglais, c'est un débat qui est raisonnable, scientifique, entre les gens qui vous disent plutôt non, et des gens qui vous disent plutôt oui. Et moi, je souhaite qu'on ait ce débat parce qu'aujourd'hui, ma religion n'est pas faite", nuance-t-il.
Il avance plusieurs arguments en faveur et contre la vaccination des plus jeunes : "D'abord, un enfant de 12 ans n'a quasiment pas de chance, heureusement pour lui, de mourir du Covid. Son bénéfice individuel est donc extrêmement faible. Deuxième donnée à avoir en tête : quand vous vivez avec un enfant, vous avez, vous adulte, 30% de chances de plus de faire un Covid, élément en faveur de la vaccination. Troisième élément : on n'a pas de recul sur les vaccins. Compte tenu de l'urgence sanitaire, il était nécessaire, et heureusement qu'on l'a fait, de vacciner la population sans les deux ou trois ans de recul habituel qu'on a sur tout vaccin."
"Tout ça fait qu'aujourd'hui, en Grande-Bretagne, il y a un débat avec des gens qui disent ce n'est pas raisonnable de vacciner les enfants de 12 à 16 ans. D'autres disent : si, ça vaut le coup pour acquérir l'immunité collective. Je n'ai pas la réponse aujourd'hui", avance le chef des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou à Paris.
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