Covid-19 : les autorités sanitaires retirent des traitements car ils ne sont pas efficaces contre le variant Omicron
Pour soigner un Covid déjà déclaré, aucun des trois traitements jusque-là disponibles n'est efficace si l'infection est due à ce nouveau variant, selon l'agence du médicament.
Omicron rebat les cartes. Les autorités sanitaires françaises ont nettement restreint, mercredi 5 janvier, la gamme de traitements anti-Covid par anticorps de synthèse, constatant que certains ne se montraient pas assez efficaces contre ce nouveau variant.
Pour soigner un Covid déjà déclaré, aucun des trois traitements jusque-là disponibles n'est efficace si l'infection est due au variant Omicron, a souligné l'Agence du médicament (ANSM) dans un communiqué. Un seul, l'Evusheld d'AstraZeneca, peut être utilisé pour éviter l'infection par ce variant.
Jusqu'à récemment, trois traitements par anticorps étaient autorisés en France contre le Covid : le Ronapreve de Roche, la combinaison bamlanivimab-etesivimab d'Eli Lilly et, plus récemment, l'Evusheld.
Ronapreve "ne doit pas être utilisé" en présence d'Omicron
Ces traitements sont peu administrés car ils sont lourds, puisqu'ils nécessitent une intraveineuse ou une injection intramusculaire pour l'Evusheld. Ils s'adressent à des catégories spécifiques de patients. Ce sont d'une part les personnes déjà atteintes de formes graves, pour éviter que celles-ci dégénèrent. D'autre part, il s'agit des personnes chez qui la vaccination fonctionne mal car leur système immunitaire est affaibli : greffés, dialysés, transplantés, atteints de certains cancers ou prenant certains traitements. Le but est d'offrir à ces personnes dites "immunodéprimées" une autre forme de prévention que le vaccin.
Mais le variant Omicron, à la diffusion fulgurante depuis fin 2021, résiste à plusieurs de ces traitements. C'est notamment le cas du Ronapreve. Celui-ci "ne doit pas être utilisé" en présence d'Omicron, que ce soit en prévention ou pour soigner un Covid déjà installé, a prévenu l'ANSM. Elle continue toutefois à l'autoriser contre les formes graves liées au variant Delta, le prédécesseur d'Omicron.
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