: Vidéo "C'est normal qu'il y ait une certaine appréhension de revenir" : jour de reprise dans une usine du Bas-Rhin après deux mois de confinement
Après deux mois d’arrêt total, c’est l’heure de la reprise pour de nombreuses entreprises. Une reprise progressive et évidemment dans des conditions de sécurité très strictes, comme à l’usine Labonal qui produit des chaussettes à Dambach-la-Ville (Bas-Rhin).
Au premier jour du déconfinement, l'usine Labonal de Dambach-la-Ville (Bas-Rhin) peut reprendre sa production de chaussettes. Sur la porte, une affiche en lettres rouges : “Port du masque obligatoire dans l’entreprise”.
C’est une des consignes rappelées par Karine, qui accueille les salariés dans le hall d’entrée : "C'est pour leur sécurité donc ils comprennent tout à fait et puis ils sont tout à fait d'accord pour mettre le masque et se laver les mains, avec du gel hydroalcoolique, du savon, il y a tout ce qu'il faut !" À côté d’elle, Julia est aussi là pour aider les salariés, de retour dans des conditions particulières après deux mois d'absence. Elle explique justement à une employée comment mettre son masque fourni par l'entreprise : "L'encoche se met comme ceci, en haut du masque, voilà comme ça c'est parfait."
Une fois son masque sur le visage, il faut encore se laver les mains. Un autre geste barrière que vient d'effectuer Christophe. Il est de retour au travail après deux mois de confinement : "Je suis revenu avec la boule au ventre, j'angoisse un petit peut parce que le virus circule toujours. C'est quand même compliqué de se dire qu'on peut l'attraper à tout moment, mais il faut faire avec."
Je suis content de revenir au boulot quand même, ça change que d'être enfermé à la maison
Christophe, salarié de l'usine Labonalà franceinfo
Pour Audrey, un gros classeur sous le bras, ce sera un retour progressif : "Là j'ai un premier dossier que je ramène après quelques semaines de télétravail. J'ai encore quelques petits dossiers chez moi que je garderai jusqu'à la reprise totale. Donc pour l'instant, je vais faire quelques jours de télétravail pour pallier aux problèmes d'école, au manque de garde", explique-t-elle.
Une reprise progressive
La reprise va s’étaler sur trois jours, jusqu’à mercredi. Notamment pour éviter que ce retour ne soit trop brusque pour les employés, explique Dominique Malfait, le PDG de l’entreprise : "Après deux mois d'arrêt, c'est normal qu'il y ait une certaine appréhension de revenir, de reprendre l'activité. Il y avait trois employés qui devaient arriver ce matin et il y en a un qui a appelé hier soir en disant 'Non, je viendrai pas, je ne me sens pas bien'. C'est pas grave, on va le remplacer demain ou après demain. Ou peut-être que demain ou après demain, il va revenir. Une fois que la machine est en marche, c'est un peu plus facile d'intégrer le groupe."
Les mois qui viennent vont être essentiels pour cette entreprise de chaussettes. Deux mois sans chiffre d’affaires, c’est compliqué à rattraper. Mais elle compte pour aussi sur sa nouvelle activité, lancée il y a seulement 15 jours : la production de masques en tissu.
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