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Vidéo Coronavirus : un collectif d'infirmiers libéraux "à poil" contre le manque de moyens

Le collectif "SOS soignants en danger" revendique plus de 250 infirmiers libéraux dans une dizaine de départements.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un collectif d'infirmiers et d'infirmières libéraux protestent nus contre le manque de matériel face au coronavirus. (COLLECTIF "SOS SOIGNANTS EN DANGER")

Ils posent nus pour protester contre le manque de matériel face au coronavirusUn collectif d'infirmiers libéraux de plusieurs départements a lancé, mercredi 1er avril, une campagne sur internet intitulée "A poil contre le Covid-19". Le diaporama de photos, qui montre des dizaines d'infirmiers et infirmières de tous âges avec une petite pancarte dissimulant leurs parties intimes, a été posté sur la chaîne YouTube du collectif "SOS soignants en danger".

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"C'est notre façon d'interpeller le gouvernement parce que dans les médias l'accent est principalement mis sur les hospitaliers, mais il n'y a pas qu'eux qui sont confrontés au Covid-19", explique Mélina Dufraigne, une infirmière libérale à Rivesaltes, près de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Comme les infirmiers à l'hôpital, "nous aussi, qui allons à la rencontre des malades du Covid-19 chez eux à domicile, avons besoin de masques, de surblouses, de gants, de charlottes...", insiste-t-elle.

Des masques "périmés", voire "moisis"

Mélina Dufraigne affirme avoir reçu de la part de l'Etat "18 masques chirurgicaux, tous périmés, et quelques masques FFP2, de 2001". "Et encore, j'ai de la chance, certains de mes collègues ont eu des masques moisis", ajoute l'infirmière, dont une des collègues à Rivesaltes a été contaminée par le coronavirus.

Le collectif "apolitique" dont elle fait partie a été créé le week-end dernier pour "qu'on puisse s'organiser face à un ordre [des infirmiers libéraux] complètement absent depuis le début de cette crise, et des syndicats en dessous de tout", selon elle. Il revendique plus de 250 infirmiers libéraux d'une dizaine de départements "et on espère que d'autres nous rejoindront rapidement".

Fin mars, un généraliste d'un village héraultais avait publié sur les réseaux sociaux une photo de lui dans le plus simple appareil, avec seulement un brassard blanc sur lequel était inscrit "chair à canon", dénonçant "une impréparation coupable" consistant à "envoyer au front" des soignants sans protection.

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