: Vidéo Covid-19 : "Chaque fois qu'on demande quelque chose", les autorités sanitaires "nous disent non", déplore Renaud Muselier
Le président de la région Sud salue la mise en vente des autotests. Il aimerait les utiliser notamment pour tester les spectateurs à l'entrée du festival des Chorégies d'Orange, en juin.
"Chaque fois qu'on demande quelque chose pour essayer d'avancer", les autorités sanitaires "nous disent non", a déploré mercredi 7 avril sur franceinfo Renaud Muselier président de la région Sud (Provence-Alpes-Côte d'Azur) et président des Régions de France. L'élu Les Républicains (LR) salue la mise en vente des autotests qu'il aimerait utiliser notamment pour effectuer des tests à l'entrée du festival des Chorégies d'Orange. Il demande également de pouvoir vacciner l'ensemble du personnel dans les écoles et les lycées.
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Renaud Muselier se dit "content" que les autotests Covid soient prochainement mis en vente dans les pharmacies françaises. "Avant on nous expliquait que c'était impossible, c'est toujours pareil dans ce pays. C'était impossible parce qu'il fallait que ça aille en grande surface. Commençons à faire ce qu'on sait faire, les pharmacies sont à disponibilité". Il souligne que "d'autres pays le font depuis le mois d'octobre" et que "ça fait plus d'un mois" que la Haute Autorité de santé a autorisé ces autotests. "On a à chaque fois entre trois et quatre mois de retard sur toutes les décisions", d'après lui.
Le président de la région Paca estime qu'on pourrait utiliser ces autotests "dans nos restaurants, dans nos bars, dans nos cafés, dans nos théâtres, dans nos Chorégies d'Orange". Au nom de la région, il explique avoir "commandé 500 000" autotests, "je n'ai pas eu le droit, on m'a expliqué que ce n'est pas encore prêt. Donc on se retrouve dans un schéma où on vous dit non", raconte l'élu, qui souligne la fiabilité "à 95%" de ces tests à faire soi-même.
Des autotests pour les Chorégies d'Orange ?
Renaud Muselier souhaite en particulier utiliser les autotests pour le festival des Chorégies d'Orange, dont il est président. "On va faire un protocole très strict : ceux qui ont été vaccinés pourront rentrer, ceux qui ont le test PCR de moins de 72 heures pourront rentrer et ceux qui n'ont pas de test, on leur fera un autotest à l'entrée dans le cadre des mesures sanitaires". Ce protocole est soumis à l'Agence régionale de santé, et Renaud Muselier explique travailler avec la ministre de la Culture. Au passage, l'élu regrette que "le fameux concert test" prévu au Dôme de Marseille ait été "repoussé trois fois", il doit avoir lieu au mois de mai. Pour ces évènements, le président de la région Sud indique que "le protocole sanitaire qui sera suivi par l'IHU du professeur Raoult, IHU qui est incontestable et incontesté comme un outil exceptionnel de dépistage". Interrogé sur le fait que Didier Raoult a pu se tromper par le passé, notamment sur l'hydroxychloroquine, Renaud Muselier assure qu'il "est toujours nobélisable. On verra à la sortie. Tout le monde a tâtonné". L'élu estime que pour les traitements contre le Covid-19, on devrait davantage s'appuyer sur les "médecins de terrain, car ils apportent une réponse aujourd'hui".
Pourquoi les autorités sanitaires ne donnent-ils pas leur feu vert pour l'organisation de ces évènements culturels avec tests ? "Chaque fois qu'on leur demande quelque chose, pour essayer d'avancer, ils nous disent non. Chaque fois qu'on leur demande quelque chose, c'est toujours non", répond Renaud Muselier. Il aimerait mettre en place ce genre de tests également sur les terrasses, mais dit ne pas avoir reçu de réponse du ministère de la Santé.
Le président de la région Paca demande par ailleurs une accélération de la vaccination. "J'ai demandé la possibilité d'organiser des vaccinodromes dans les gymnases des lycées. Je demande à cibler plutôt les professeurs et le personnel". D'après lui, "on nous dit qu'il faut absolument réouvrir les lycées et les écoles", alors il faut vacciner "les professeurs, et si on le fait pour les professeurs, il faut le faire forcément aussi pour la totalité du personnel" des établissements scolaires. "Il faut qu'on remette un peu d'ordre dans la priorité vaccinale en fonction des doses qui sont livrées", insiste Renaud Muselier.
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