: Vidéo "Les anti-vaccins ont fait beaucoup de mal à la santé publique, y compris à l'hôpital", affirme Martin Hirsch
"Je suis sûr que les professionnels auront conscience de l'intérêt de la vaccination, mais ça ne va pas de soi", a affirmé sur franceinfo le directeur général de l'AP-HP, alors que les autorités publiques soulignent l'importance du vaccin pour éviter que les malades de la grippe ne surchargent les hôpitaux mobilisés contre le Covid-19.
"Il n'y a pas aujourd'hui d'obligation de vaccin contre la grippe" à l'hôpital public, "il y a une incitation extrêmement forte" en pleine épidémie de Covid-19, a affirmé le directeur général de l'AP-HP Martin Hirsch lundi 5 octobre sur franceinfo. "Les anti-vaccins ont fait vraiment beaucoup de mal à la santé publique, y compris à l'hôpital", a-t-il ajouté.
"Je suis sûr que les professionnels auront conscience de l'intérêt de la vaccination, mais ça ne va pas de soi. J'étais avec le Premier ministre à l'hôpital Georges-Pompidou jeudi soir et [la vaccination] c'est la première question qu'il a posé à l'ensemble de l'équipe de médecine interne", a expliqué Martin Hirsch, ce à quoi l'équipe aurait répondu plutôt par la négative, selon le directeur général de l'AP-HP. Selon lui, "Les anti-vaccins ont fait vraiment beaucoup de mal à la santé publique, y compris à l'hôpital."
Je pense que des discours de facilité, démagogiques, instillant le doute, portent chez tout le monde.
Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HPà franceinfo
"À l'hôpital, certains se disent, 'comme j'ai une blouse blanche, je soigne les autres mais moi je ne serai pas atteint par la maladie'", affirme le directeur général de l'AP-HP. C'est selon lui "un syndrome bien connu qui fait que les cordonniers sont les moins bien chaussés et que les médecins sont ceux qui se préoccupent parfois le moins de leur propre santé et plus de la santé des autres", résume Martin Hirsch.
"Et puis il y a un deuxième effet, je trouve qu'on devrait s'interroger : quand on voit que même chez des infirmiers et des infirmières, les arguments anti-vaccin trouvent prise, ça veut dire que certains sont allés beaucoup trop loin à les crédibiliser dans la théorie du complot, assure le directeur général de l'AP-HP. Effectivement, celui qui vend un vaccin le fait avec un modèle économique, mais de là à dire que les décisions pour vacciner seraient prises sur des bases influencées par les 'Big Pharma', ça n'est pas vrai pour nous."
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