: Vidéos Soutien aux petites entreprises, aide massive pour Air France... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Bruno Le Maire sur France 2
"Je préfère avoir des milliards de dettes que des faillites", a notamment déclaré le ministre de l'économie.
Bruno Le Maire est à l'offensive. Face aux conséquences de l'épidémie du nouveau coronavirus, le ministre de l'Economie a fait plusieurs annonces sur France 2. Alors que la France a annoncé une baisse d'environ 6% de son produit intérieur brut au premier trimestre, le gouvernement se dit prêt à soutenir massivement les entreprises. "Je préfère avoir des milliards de dettes que des faillites. La meilleure façon de rembourser ces dettes, c'est de se remettre au travail, relancer l'activité économique, dès que nous le pourrons", a expliqué le ministre de l'Economie.
Sur l'amélioration du plafond du fonds de solidarité
"Nous travaillons à une amélioration du fonds de solidarité, celui qui est plafonné à 2 000 euros, pour intégrer les loyers d'un certain nombre d'entreprises menacées. Et prendre en charge ceux qui sont dans une situation de redressement judiciaire", a d'abord expliqué Bruno Le Maire. "Les loyers par exemple de commerces, de restaurants qui n'arrivent plus à payer, on pourrait les prendre en charge dans le cadre de fonds de solidarité pour un certain nombre d'entreprises particulièrement menacées." Puis relancé par Anne-Sophie Lapix, le ministre de l'Economie a évoqué la possibilité de porter le plafond du fond de solidarité à 5 000 euros.
Sur l'annulation des charges des entreprises
Interrogé par un fleuriste de l'Oise sur la possibilité d'une annulation des charges des entreprises, Bruno Le Maire a laissé une porte ouverte : "On reporte pour le mois de mars et avril, les charges sociales et fiscales. Ce report est automatique, toutes les entreprises qui le demandent l'obtiennent. Mais j'ai parfaitement conscience que certaines entreprises ne pourront pas rembourser. Si la menace, c'est la disparition de l'entreprise, dans ce cas-là, on annulera le report de charges sociales et fiscales. Dans ce cas-là, le critère ce sera : 'est-ce que c'est la faillite qui menace cette entreprise ?'"
Sur le soutien apporté à Air France
Air France bénéficiera d'un "soutien massif" de la part de l'Etat face à la crise du coronavirus, a assuré Bruno Le Maire. "Nous voulons à tout prix préserver cette compagnie aérienne qui est un fleuron industriel français", a-t-il assuré. Le ministre avait indiqué un peu plus tôt que la France se tenait prête à renflouer son capital ainsi que celui du groupe Renault.
Sur le rôle joué par les banques
Bruno Le Maire a répondu aux questions des internautes de franceinfo. Sur les frais bancaires, il a appelé les banques à la solidarité : "Les banques, elles doivent soutenir. Elles doivent faire l'effort nécessaire, en particulier pour ceux qui sont les plus touchés, a-t-il demandé. On pourrait prendre l'exemple sur les banques qui ne font pas payer les intérêts quand il y a un report."
Sur la solidité des banques face à la crise
Bruno Le Maire a également été interrogé sur un risque de faillite des banques. "Non, aujourd'hui, ce n'est pas une crise financière, c'est une crise sur l'économie réelle. Le système financier français est solide."
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