Villeneuve-la-Garenne : l'IGPN saisie après un grave accident de moto impliquant une voiture de police
En plus de cette plainte déposée par l'avocat de la victime, trois enquêtes ont été confiées à la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine.
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) est saisie après le dépôt d'une plainte par l'avocat d'un motard qui a été grièvement blessé à la jambe samedi 18 avril, dans la soirée, lors d'un accident impliquant une voiture de police à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), annonce le parquet de Nanterre lundi 20 avril. La victime a écopé de 90 jours d'ITT. Toujours hospitalisée après une fracture ouverte de la jambe gauche, elle n'a pas encore été entendue.
Il a heurté la portière du véhicule de police
Selon les éléments récoltés par le parquet à ce stade, les policiers ont croisé le motard "à vive allure" et sans casque en sens inverse, puis, alors qu'ils étaient arrêtés à un feu tricolore, ont vu dans le rétroviseur que le motard avait fait demi-tour et arrivait derrière leur voiture sur la route. Alors que le motard cherchait à dépasser le véhicule par la gauche, il est finalement passé par la droite et a percuté la portière avant droite qui avait été ouverte par le policier passager, ce qui l'a projeté à un mètre de-là.
Le parquet de Nanterre donne également plus d'informations sur le profil du motard de 30 ans, déjà "condamné à 14 reprises notamment pour infractions à la législation sur les stupéfiants, refus d'obtempérer, violences aggravées, extorsion, et plusieurs fois incarcéré". Il a été verbalisé trois fois pour non respect du confinement et est sous contrôle judiciaire depuis le 16 mars pour menaces de mort avec un hachoir dans le cadre d'une procédure.
Quatre enquêtes au total
En plus de cette plainte déposée par l'avocat de la victime, trois enquêtes ont été confiées à la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine. Les deux premières datent de dimanche : la première, à l'encontre du motocycliste, vise à comprendre les circonstances de son accident, et la deuxième ouverte contre X "concerne les menaces et outrages contre personnes dépositaires de l'autorité publique" liées aux tensions qui ont éclaté entre des habitants et les forces de l'ordre après l'accident samedi 18 avril. Une troisième enquête a été confiée à la sûreté lundi 20 avril pour identifier les auteurs de dégradations de dimanche soir.
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