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Afrique : trop "focalisé sur le Covid-19", le continent redoute la virulence d'autres épidémies

Il n'y a pas que le coronavirus et ses variants qui inquiètent les Africains. Au Sénégal notamment, entre 600 000 et 800 000 personnes vont se faire vacciner pour contrer une épidémie de fièvre jaune. 

Article rédigé par franceinfo - Nathanaël Charbonnier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Une infirmière prend un vaccin contre la fièvre jaune pour l'administrer à un enfant au Ghana, le 30 avril 2019. Photo d'illustration. (CRISTINA ALDEHUELA / AFP)

Ébola, fièvre jaune, hépatite, paludisme… L’Afrique affronte en ce moment d’autres épidémies tout aussi inquiétantes que le coronavirus et ses variants. En l’espace de quelques mois, différentes alertes sont venues rappeler qu’il n’y a pas que la pandémie de Covid-19 qui existe. Du Burkina Faso à la Guinée en passant par le Nigéria ou le Sénégal, bien d’autres maladies frappent les populations.

Ce qui inquiète les autorités sénégalaises depuis novembre dernier, c’est la réapparition de la fièvre jaune. Huit cas ont été signalés, entraînant la mort de deux personnes. En conséquence, une campagne de vaccination à grande échelle dans le centre-est du pays est lancée cette semaine, comme l’explique le docteur Boly Diop : "On doit vacciner plus de 600 000 personnes, c’est une épidémie que l’on prend très au sérieux."

"Si on ne fait pas cette riposte vaccinale pour donner une immunité l’année prochaine, on risque d’avoir des épidémies de plus grandes envergures."

Dr Boly Diop

à franceinfo

Fièvre jaune au Sénégal, à laquelle on peut ajouter le paludisme qui tue une personne toutes les minutes, l’hépatite E qui vient de réapparaître dans les camps de déplacés au Burkina Faso, ou Ebola en Guinée. Autant d’épidémies qui se retrouvent occultées par la pandémie de Covid-19, regrette Isiaka Abdou, responsable des opérations à Médecin sans frontières. "On a baissé la garde, tout le monde était beaucoup plus focalisé sur le Covid, ce qui fait que le système de surveillance était beaucoup plus centré sur cette maladie parce qu'elle a fait beaucoup de ravages en Europe."
 

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