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Ebola : un syndicat d'infirmiers dénonce "l'omerta" des pouvoirs publics en France

Un syndicat estime que "les infirmières n'ont aucune information des autorités" sur la marche à suivre en cas de suspicion d'Ebola chez un patient.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un syndicat d'infirmiers dénonce, lundi 13 octobre, "l'omerta" des pouvoirs publics français sur le virus Ebola. (AMELIE-BENOIST / BSIP / AFP)

Avec 233 morts recensés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les soignants payent un lourd tribut depuis le début de l'épidémie d'Ebola. Après des contaminations de personnels de santé en Espagne et aux Etats-Unis, en France, un syndicat d'infirmiers dénonce, lundi 13 octobre, "l'omerta" des pouvoirs publics sur le virus.

"Les infirmières n'ont aucune information !"

"Alors qu'elles sont en première ligne, en France les infirmières n'ont aucune information des autorités !", fustige le syndicat national des professionnels infirmiers SNPI-CFE-CGC dans un communiqué. "Que faire quand un cas suspect se présente ?, s'interroge l'organisation. Dans les hôpitaux, nous avons du matériel d'isolement simple, mais pas adapté à un cas avéré d'Ebola. Où trouver le matériel, à qui s'adresser ?"

Le syndicat déplore "les carences méprisantes" du ministère de la Santé, des agences régionales de santé (ARS), et des hôpitaux eux-mêmes. Vendredi, la ministre Marisol Touraine a cependant assuré avoir rappelé dès août aux directeurs généraux des ARS et aux préfets la conduite à tenir en cas de suspicion et expliqué qu'un nouveau message avait été adressé aux établissements.

"En cas de crise sanitaire, on est prêt"

"En cas de crise sanitaire, on est prêt, tout le matériel est disponible", estime pour sa part Nathalie Deloire, présidente de la coordination nationale infirmière. "Les directives arrivent dans les établissements, les procédures sont connues", précise-t-elle, mais "reste à savoir si tous les maillons ont suivi", car l'organisation relève de chaque établissement. Plus qu'un manque de formation des personnels, la syndicaliste craint plutôt "un problème d'effectifs" en cas de crise.

En France, 12 établissements de santé de référence sont habilités pour la prise en charge des cas possibles ou confirmés d'Ebola sur le sol français : Bichat et Necker à Paris, Lyon, Lille, Strasbourg, Marseille, Bordeaux, Rennes, La Réunion, Rouen, Nancy et l'Hôpital d'instruction des armées Bégin à Saint-Mandé, près de Paris.

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