Malte refuse l'accès à un bateau transportant un cas suspecté d'Ebola
Le Premier ministre maltais s'est justifié en expliquant vouloir protéger son pays.
Précaution maximum à Malte. Le pays a empêché un navire marchand ayant demandé de l'aide pour un cas suspect d'Ebola à son bord, d'entrer dans ses eaux territoriales, jeudi 18 septembre. Le Premier ministre Joseph Muscat a expliqué avoir voulu protéger son pays.
Le MV Western Copenhagen, enregistré à Hong Kong, était parti de Guinée, l'un des pays les plus touchés par l'épidémie, et faisait route vers l'Ukraine avec 21 personnes à son bord. Le commandant du bâtiment a appelé mercredi soir les autorités portuaires maltaises afin de leur demander assistance pour un marin philippin présentant des symptômes similaires à ceux d'Ebola.
Le droit international oblige à porter assistance
Mais Malte a choisi d'interdire au bateau de s'approcher de ses côtes et d'envoyer un navire de guerre pour s'assurer qu'il ne pénètre pas dans ses eaux territoriales. "Nous n'avions aucun moyen de savoir si le capitaine exagérait ou minimisait la situation. Nous ne savons même pas s'il y a plus d'un cas suspect", a expliqué le Premier ministre maltais.
Estimant que sa décision était "moralement et légalement correcte", il a rappelé que même si le droit international obligeait à porter assistance, il existait des exceptions quand la sécurité d'un pays était en jeu. "Nous ne connaissons pas l'ampleur de la situation et il pourrait s'agir d'une fausse alerte. Mais nous ne mettrons pas en danger notre système de santé", a-t-il assuré. Selon le site internet Marinetraffic.com, le navire marchand a viré de bord jeudi matin en direction de la Sicile.
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