Elle pensait avoir une tumeur au cerveau… c’était un ver !
Rachel Palma, 42 ans, vivait un enfer depuis janvier 2018. Elle faisait tomber des tasses de café, ne pouvait plus terminer ses phrases, oubliait que certains de ses proches étaient décédés… Aucun médecin n’était capable de lui dire ce qu’elle avait.
Jusqu’à ce qu’elle se rende dans un centre spécialisé de l’hôpital du Mont Sinaï de New York en septembre dernier. Un scanner révèle alors une lésion de la taille d’une bille dans le lobe droit de son cerveau. Aussitôt, une opération est programmée pour retirer l’excroissance. Mais pendant l’intervention, les médecins constatent que ce qu’ils croyaient être une tumeur maligne est en réalité un ver solitaire, rapporte la chaîne ABC7.
Pas de tumeur : le soulagement des médecins
"Je me suis dit : la bonne nouvelle, c’est que je n’ai pas de cancer !" confie Rachel à la chaîne américaine. Même l’équipe médicale admet avoir ressenti un certain soulagement en constant que la patiente n’avait pas de tumeur. "On s’est réjouis, on a applaudi. On était si heureux", se souvient le Dr Jonathan Rasouli, chef du service de neurochirurgie à l’hôpital du Mont Sinaï.
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Les vers solitaires, ou ténias, sont de longs vers plats qui vivent dans les intestins des animaux. La plupart du temps, les humains sont infectés lorsqu’ils mangent de la viande très peu cuite. Les têtes de ces vers contiennent des épines et des crochets rétractables qui leur permettent de s’accrocher aux intestins de leur hôte. Parfois, ils quittent les intestins pour migrer vers d’autres organes.
Rachel ne sait absolument pas comment elle a été infectée. Et elle est très heureuse ainsi. "J’ai arrêté de me le demander, et j’ai décidé de fêter ma guérison, de profiter de la vie, car elle peut vous être retirée en un instant", déclare la quadragénaire.
Il y a deux espèces de ténia, toutes deux capables d'infester l'homme : le taenia solium, présent chez les porcs, et le teania saginata, d'origine bovine. Le second est le plus fréquent, on le trouve à l’état adulte dans le tube digestif. Le premier peut quant à lui entrer et coloniser l’organisme sous sa forme larvaire, ce qui le rend beaucoup plus dangereux. Il peut, exceptionnellement, infiltrer le cerveau.
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