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Campagne d'abattage de volailles : la Confédération paysanne craint la disparition des petits élevages

Une nouvelle campagne d'abattage de volailles démarre jeudi dans le sud-ouest de la France. Il s'agit d'empêcher la propagation de la grippe aviaire, mais le syndicat Confédération paysanne craint que les petits élevages soient pénalisés.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (LE DEODIC DAVID / MAXPPP)

Une nouvelle vague d'abattage massif de volailles démarre jeudi 5 janvier dans 42 communes du Gers, des Landes et des Hautes-Pyrénées. Des foyers de contamination de grippe aviaire persistent encore dans ces zones. Les opérations concernent plusieurs centaines de milliers de canards élevés en plein air. Pour la première fois, les animaux abattus seront entièrement jetés.

Laurent Pinatel, porte-parole du syndicat Confédération paysanne, ne nie pas le bien-fondé de cet abattage massif. Il met toutefois en cause l'industrialisation du secteur. "Il y a des industriels qui ont pris des risques inconsidérés avec le devenir des élevages, sans en assumer aujourd'hui les conséquences", déplore-t-il. Selon lui, l'importante concentration d'animaux dans un même secteur conduit à une propagation plus rapide.

Un risque de généralisation du schéma industriel

"L'épisode du vide sanitaire en avril dernier a été plutôt facile à faire pour les grosses structures de type industriel. Il a été beaucoup plus contraignant pour les producteurs fermiers", poursuit Laurent Pinatel. Il craint qu'à terme cet épisode de grippe aviaire conduise à la disparition de l'élevage fermier et à la généralisation du schéma industriel.

Dans un système industriel, les animaux ne vont pas dehors et ont potentiellement moins de risque d'attraper la grippe aviaire

Laurent Pinatel, Confédération paysanne

à franceinfo

La campagne d'abattage dans le sud-ouest de la France doit durer jusqu'au 20 janvier. Environ 800 000 volailles sont concernées par ce premier volet. Si le virus persiste, le chiffre pourrait atteindre 1,3 million. La souche H5N8, qui inquiète les services sanitaires, n'avait pas été détectée lors de la précédente épizootie, d'où les abattages plus nombreux en 2016 et 2017.

"Tant qu'il n'y a pas de danger pour la consommation, il n'y a pas de raison de faire de l'abattage total" selon le porte-parole de Confédération paysanne

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