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Grippe aviaire : l'Europe face à l'épidémie "la plus dévastatrice" de son histoire

Plusieurs dizaines de millions de volailles ont dû être abattues en moins d'un an dans les élevages de l'UE à cause de ce virus.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un canard abattu à cause d'une épidémie de grippe aviaire dans une exploitation du sud-ouest de la France le 27 janvier 2022. (GAIZKA IROZ / AFP)

Les volaillers sont sur les dents. L'Europe connaît depuis plus d'un an l'épidémie de grippe aviaire "la plus dévastatrice" jamais observée sur son sol, ont déclaré mardi 20 décembre les autorités sanitaires de l'UE. Environ 50 millions de volailles ont été abattues en moins d'un an dans les élevages infectés par le virus.

Et l'épidémie ne connaît pas de frontières. Entre octobre 2021 et septembre 2022, pas moins de 37 pays européens ont été affectés par la grippe aviaire, avec près de 2 500 foyers détectés dans les fermes du continent, selon un rapport de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et du laboratoire de référence de l'Union européenne.

Un vaccin attendu pour juin 2023

Très attendu par les éleveurs, qui subissent d'importantes pertes financières en cas d'abattage massif de leurs volailles, le vaccin contre la grippe aviaire ne pourra pas être distribué cet hiver, a prévenu lundi l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Jugés trop peu efficaces, les candidats-vaccins ne pourront de toute façon pas être disponibles en volumes suffisants d'ici au premier trimestre 2023.

Mais une lueur d'espoir existe selon Christiane Lambert, présidente du syndicat agricole majoritaire FNSEA. "Ce vaccin sera prêt en juin 2023", a-t-elle promis mardi 20 décembre au micro de franceinfo. "Je formule le vœu que l'on puisse aller plus vite parce que pour les producteurs qui ont investi dans des bâtiments, qui ont repeuplé, et qui doivent tuer leur élevage après quinze jours, psychologiquement, c'est épouvantable", a-t-elle déclaré. 

Pour l'Anses, les épisodes récurrents de grippe aviaire appellent à un sursaut des filières européennes. Ces crises "nécessitent de revoir les stratégies de prévention, avec notamment la possibilité de permettre au niveau européen la vaccination des volailles", a notamment plaidé l'agence dans son rapport.

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