Grippe aviaire : un morse meurt du virus dans l'Arctique, le premier cas enregistré chez ce mammifère

Loin d'être une maladie ne touchant que la volaille, la grippe aviaire affecte désormais un grand nombre d'espèces de mammifères.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des morses photographiés sur l'archipel norvégien du Svalbard dans l'Arctique, le 29 novembre 2023. (PHOTOSTOCK-ISRAEL / SCIENCE PHOTO / PSI / AFP)

La liste des animaux victimes de la grippe aviaire ne fait que s'allonger. Après des renards, des pumas, des phoques, des ratons laveurs, c'est maintenant un morse, retrouvé mort l'été dernier sur l'archipel norvégien du Svalbard, dans l'Arctique, qui a succombé au virus. Après analyse dans un laboratoire allemand, un échantillon prélevé sur l'animal qui gisait sur l'île de Hopen a permis d'établir que l'animal avait été contaminé par le virus, a commenté auprès de l'AFP Christian Lydersen, chercheur à l'Institut polaire norvégien.

"C'est la première fois que la grippe aviaire est enregistrée chez un morse", a-t-il insisté, lundi 29 avril. L'échantillon recueilli était trop petit pour déterminer s'il s'agissait du sous-type H5N1 ou H5N8. Une demi-douzaine de morses morts ont été signalés l'an dernier sur le Svalbard, situé à un gros millier de kilomètres du pôle Nord. "Il n'est pas improbable que certains d'entre eux aient aussi contracté la grippe aviaire", a noté Christian Lydersen.

Des risques de contamination pèsent aussi sur les ours polaires

Les morses, dont le poids peut atteindre jusqu'à deux tonnes, se nourrissent essentiellement de mollusques, de coquillages et de crustacés mais aussi, à l'occasion, d'oiseaux marins. Le chercheur a insisté sur l'importance de suivre l'évolution de la situation, les morses ayant tendance à se regrouper à mesure que la banquise commence à fondre à l'approche de la période estivale.

Des risques de contamination pèsent aussi sur les ours polaires s'ils devaient se repaître de la carcasse d'un morse infecté, a souligné Christian Lydersen. L'épizootie de grippe aviaire refait des ravages depuis 2020. Elle a déjà provoqué la mort d'un ours polaire en Alaska, selon les autorités américaines, et des centaines de milliers de mammifères marins ont péri à cause de ce virus en Amérique du Sud, d'après le Comité scientifique sur la recherche antarctique.

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