Épidémie de grippe : le syndicat MG France réclame l'autorisation pour les médecins généralistes de stocker des vaccins

Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint de la Fédération française des médecins généralistes relève une défiance vaccinale importante en France. Il met en avant l'avantage d'avoir le vaccin sous la main en cabinet, une fois la pédagogie faite.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Vaccin contre la grippe (photo d'illustration). (THIERRY BOULANT / RADIO FRANCE)

Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint de MG France, réclame jeudi 16 janvier sur franceinfo l'autorisation pour les médecins généralistes de stocker des vaccins contre la grippe dans les cabinets médicaux, alors que les hôpitaux font face à une épidémie de grippe depuis plusieurs semaines. "On a des frigos et on est capables de faire ça. On pense que ce serait une mesure utile", affirme Jean-Christophe Nogrette.

Il y a en France une défiance vaccinale importante. Seulement 35,2% des personnes ciblées sont vaccinés. "C'est une lourde préoccupation", dit-il. "Ça veut dire qu'il faut qu'on passe beaucoup de temps à convaincre nos patients. Mais il y a un obstacle qui est très important. Quand on a bien fait le travail de pédagogie, qu'on a passé du temps à expliquer les avantages de la vaccination grippale, il faudrait qu'on puisse avoir le vaccin sous la main pour le faire, pour l'administrer immédiatement", dit le médecin. Ce sont "des questions réglementaires légales qui nous empêchent de détenir des stocks de vaccins grippaux dans nos frigos", déplore-t-il. "C'est vraiment une mesure qu'on attend avec impatience".

Des villes ont ouvert des vaccinodromes, à Nancy notamment : "Quand on a une épidémie qui est très intense et avec un taux d'hospitalisation et de mortalité important, il faut se poser la question", invite le généraliste. "Un des virus grippaux qui circule actuellement est le fameux virus H1N1 dont on avait fait beaucoup de bruit à l'époque" en 2009. "Il faudrait effectivement que le système politique pense à réagir".

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.