Incubation, contamination, prévention : ce que l’on sait du nouveau virus 2019-nCoV
Apparu en Chine dans la métropole de Wuhan, le virus 2019-nCoV (pour "nouveau coronavirus 2019") se propage et provoque une inquiétude mondiale. L’Organisation mondiale de la Santé doit se réunir ce 22 janvier pour déterminer s’il convient de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale.
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Un nouveau virus de la famille du Sras
Ce virus appartient à la grande famille des coronavirus, qui peuvent provoquer des maladies bénignes chez l'humain comme les rhumes, mais aussi d'autres plus sévères comme le Sras (syndrome respiratoire aigu sévère). Ce dernier avait causé plus de 700 décès dans le monde entre 2002 et 2003.
La souche 2019-nCoV est un nouveau type de coronavirus encore jamais observé. Il a été repéré en décembre 2019 à Wuhan, métropole de 11 millions d'habitants, dans un marché de fruits de mer et de poissons où des animaux sauvages étaient aussi illégalement vendus. Les autorités sanitaires ignorent encore son origine exacte et sa période d’incubation.
Elles savent en revanche que le virus se transmet par les voies respiratoires et que la transmission par contagion entre personnes est avérée. Le 2019-nCoV provoque de la fièvre, de la toux et d’importantes difficultés respiratoires.
440 cas et neuf morts
Selon les derniers chiffres officiels, le nouveau virus a contaminé plus de 440 personnes et a causé le décès de neuf malades. En parallèle, plus de 900 personnes restent à ce jour en observation dans les hôpitaux chinois.
Une hausse du nombre de cas est redoutée car ce virus "pourrait muter et se propager plus facilement" a indiqué lors d’une conférence de presse le vice-ministre de la commission nationale de la santé chinoise, Li Bin. Et la propagation du virus pourrait être accélérée par les vacances du Nouvel An lunaire, qui a lieu cette année le 25 janvier. Pendant ces congés, des centaines de millions de personnes voyagent à travers la Chine.
Six pays concernés
Outre la Chine, cinq autres pays ont enregistré au moins un cas de contamination. En Asie, il s’agit du Japon, de la Corée du Sud, de la Thaïlande et de Taïwan.
Un premier cas a également été enregistré aux États-Unis : les Centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC) américains ont annoncé le 21 janvier qu’un passager d’une trentaine d’années en provenance de Wuhan et résidant près de Seattle avait contracté le virus. "Nous nous attendons à d'autres cas aux Etats-Unis et dans le monde", a prévenu Nancy Messonnier, responsable des CDC.
Des mesures internationales
Face à la menace de propagation, des mesures ont été prises dans plusieurs pays. En Chine, tout d’abord, les autorités sanitaires prévoient la désinfection et la ventilation des aéroports, des gares et des centres commerciaux. "En cas de besoin, des contrôles de température seront également effectués dans des zones clés dans des lieux très fréquentés", a assuré la commission nationale de la Santé dans un communiqué.
L’Australie, la Russie, le Népal, Singapour, la Malaisie, le Vietnam, le Bangladesh et l’Inde ont également mis en place un renforcement des contrôles des passagers à l’arrivée des aéroports qui ont des liaisons aériennes directes ou indirectes avec Wuhan.
En France, privilégier les "mesures barrières"
En France, le risque est "faible mais ne peut pas être exclu", a déclaré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lors d’un point presse le 21 janvier. "Notre système de santé est bien préparé, les établissements de santé ont été informés et des recommandations de prise en charge ont été délivrées", a-t-elle souligné.
Un cas suspect en France d’un jeune homme présentant des symptômes respiratoires après un séjour à Wuhan a finalement été "totalement exclu", selon le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.
En cas de doute, les personnes sont invitées à "rester à la maison" pour éviter les contacts et à appeler le 15, a-t-il précisé, soulignant aussi l'efficacité des "mesures barrières" (lavage de mains, port de masque, réduction des contacts entre une personne malade et son entourage) pour éviter des contaminations.
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