Marche silencieuse après le suicide d'un cadre de l’hôpital de Flers
"On souhaiterait que l'hôpital puisse reconnaître que c'est un accident de service. La direction essaye de botter en touche pour ne pas reconnaître sa responsabilité, c'est ça qui nous horrifie un peu", s’est confié le frère d’un cadre hospitalier. Ce dernier s’est suicidé sur son lieu de travail – l'hôpital de Flers, dans l’Orne – le 22 août. Il exerçait en psychiatrie. Le 5 septembre, près de 450 personnes ont participé à une marche silencieuse autour de l'hôpital.
#Solidarité - Le cortège a défilé en silence dans l’enceinte de l’hôpital, pour rendre hommage au #cadre de #santé qui travaillait au sein du pôle #psychiatrie. "Un moment de recueillement important pour tous. #suicide #souffrance https://t.co/yda4QxKodC
— Infirmiers.com (@infirmierscom) September 5, 2019
Un arrêt maladie pour burn-out repoussé
Ce que cet homme soulignait "était l'incapacité à faire son travail correctement", la "maltraitance", "le manque de moyens, et au final des soignants qui se pensent maltraitants" a expliqué le beau-père du défunt.
L'Agence régionale de santé (ARS), si elle affirme "s’associer à la douleur de la famille et des équipes du CH de Flers", n’a pas souhaité faire de commentaire. Une enquête doit être menée par la direction et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Le comité a d’ailleurs décidé de faire appel à un organisme extérieur pour évaluer la situation.
"Il s'agit, sans ambiguïté, d'un acte lié aux conditions de travail que subissent les cadres. Ils doivent toujours faire mieux avec moins de moyens. On leur demande de mettre de côté la dimension humaine", avait pour sa part réagi la CGT dans un communiqué publié fin août. D’après le site Infirmiers.com, le cadre avait fait plusieurs demandes de mutation, et avait eu un arrêt-maladie de plusieurs semaines pour burn-out. Sa demande avait été acceptée et repoussée.
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