Bretagne : une fillette meurt d'une méningite tuberculeuse
Le bacille de Koch, responsable de la tuberculose entraîne encore 500 décès par an en France. Il s'agit d'un bacille aéroporté, qui s'attrape par les voies aériennes supérieures. Il pénètre quasiment toujours par le poumon, et se traduit par des troubles respiratoires. Mais dans de très rares cas, 2% environ, il se diffuse via le sang dans le système nerveux central, et les membranes qui l'enveloppent, les méninges. C'est ce qu'on appelle une méningite tuberculeuse.
Le seul moyen de diagnostiquer cette forme très rare de tuberculose est de réaliser une ponction lombaire. Malheureusement, elle est souvent réalisée tardivement car les premiers symptômes alertent peu les médecins.
"Cela peut être des maux de tête, un peu de fièvre, pas forcément beaucoup, ou un peu de confusion… Des symptômes qui peuvent évoquer d’autres pathologies. Du coup, le délai avant diagnostic est souvent allongé et pendant ce temps-là, le bacille a le temps de se répliquer dans les méninges, d'abîmer les tissus, de causer de l'inflammation locale, de la nécrose, ce qui évidemment favorise les séquelles et parfois le décès des patients", explique le Dr Aurélien Dinh, infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré.
La méningite tuberculeuse également appelée tuberculose neuroméningée est mortelle dans 30% des cas. Un tiers des patients garderont des séquelles telles que des paralysies ou des troubles de la mémoire. Pour les éviter, il faut un traitement associant quatre antibiotiques pendant un an car le bacille est particulièrement difficile à éliminer lorsqu'il a atteint le cerveau.
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