Pour échapper aux acouphènes, Tristan a choisi le trail et la peinture
La vie de Tristan Wyskok a basculé il y a 8 ans. Une banale consultation chez le dentiste déclenche chez lui un acouphène permanent. "Ça ne peut pas s’arrêter car c’est un bruit émis par le cerveau, un bruit fantôme", explique-t-il. Les acouphènes, sont en effet des bruits "parasites" qu'une personne entend sans que ceux-ci existent réellement. Un mal invisible qui peut considérablement handicaper la vie de ceux qui en souffrent.
"C’est un handicap non visible donc les gens ne comprennent pas ce qui se passe", confirme ce patient. Il a changé d’activité professionnelle et, passé une période dépressive, a commencé à trouver des activités qui l’aident à supporter ces bruits. La course à pied sera son premier secours. Au bout de 5 à 10 kilomètres, il n’entend plus le bruit et profite enfin d’un moment de sérénité. Mais au moment où il s’arrête de courir, le bruit réapparaît. Entre 2012 et 2015, il enchaîne les courses d’ultra trail sur l’île de la Réunion.
Arriver à se déconnecter
Mais un jour, l’ultra trail du Mont Blanc est l’épreuve de trop. L’effort lui provoque alors une rhabdomyolyse, ses tissus musculaires se détruisent et bouchent ses reins. Cela le conduit aux urgences. Après ce passage à l’hôpital, Tristan Wyskok a donc du ralentir et s’est plongé dans sa deuxième passion : la peinture. "Au moment où je peint, j’arrive à me déconnecter de ce bruit, il y a un côté très méditatif que j’ai connu pendant mes courses" témoigne-t-il.
Il peint des paysages de montagne et se concentre désormais sur un projet artistique ambitieux : exposer ses toiles sur plusieurs sommets mondiaux afin de sensibiliser aux enjeux écologiques.
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