Première naissance après une autogreffe de tissu ovarien prélevé avant l'adolescence
"C'est la première fois que la procédure réussit sur une fille pré-pubère", s'est félicité dans le communiqué de l'université le professeur Helen Picton qui avait congelé en 2001 le tissu ovarien de Moaza Al Matrooshi, originaire de Dubaï, alors qu'elle avait 9 ans. En novembre 2014, une Belge a donné naissance à son premier enfant après avoir connu la même procédure alors qu'elle avait 13 ans. Mais, avance l'université de Leeds, "contrairement à Moaza, cette femme avait commencé son entrée en puberté quand son ovaire a été prélevé".
La jeune femme traitée à Leeds souffrait de thalassémie, une maladie du sang liée à un défaut de fabrication de l'hémoglobine, nécessitant le recours à une chimiothérapie pouvant affecter sa fertilité. Son ovaire droit a été retiré et congelé pour préserver ses chances de devenir mère un jour.
La chimiothérapie avait eu pour conséquence de faire entrer la jeune femme en ménopause à 20 ans, selon l'université. Les tissus de l’ovaire prélevés dans son enfance ont été réimplantés en 2015.
"Après sa transplantation, ses niveaux d'hormones ont commencé à revenir à la normale, elle a commencé à ovuler et sa fertilité a été restaurée", s'est félicitée l'université. Enceinte,
"Au total dans le monde, plus de 60 bébés sont nés de femmes qui ont vu leur fertilité restaurée, mais Moaza est le premier cas d'une congélation pré-pubère et le premier pour une patiente traitée pour thalassémie", a précisé le professeur Helen Picton dans une interview à la BBC.
Le professeur Adam Balen, président de la société britannique de fertilité, s'est également félicité de la naissance de "ce premier bébé né de tissus ovariens congelés prélevés sur une fille avant sa puberté et réimplantés à l'âge adulte".
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