Lève-tôt ou couche-tard... une question génétique ?
Vous préférez-vous lever tôt le matin ou vous endormir tard le soir ? La réponse est certainement déterminée par de nombreux facteurs, tels que le sexe, l'âge, mais aussi les habitudes et le mode de vie. Le travail, le régime alimentaire, même la lumière de l'environnement dans lequel vous vivez, influencent le "chronotype", la période de la journée pendant laquelle vous préférez dormir. Mais la réponse est aussi due en partie à la génétique. Un groupe de chercheurs de l'Université d'Exeter, en Angleterre, a en effet identifié les variations génétiques qui influencent le chronotype. L'étude a été publiée dans la revue Nature communications le 29 janvier.
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351 variantes génétiques associés au chronotype
Les chercheurs ont analysé l’ADN d’environ 700 000 personnes. Les données proviennent de deux bases génétiques différentes : 23andMe, une société qui effectue des analyses d'ADN, et la UK Biobank. Il a été demandé à tous les individus s’ils préféraient se lever tôt ou s’endormir tard. Les scientifiques ont ensuite recherché une corrélation entre le chronotype et les variantes génétiques.
Résultat : 327 gènes ont été identifiés, en plus des 24 déjà connus, associés au chronotype. Les chercheurs ont constaté que ces variantes n'ont aucun impact sur la qualité ou la durée du sommeil.
Ce sont des gènes principalement exprimés dans le cerveau, mais également au niveau de la rétine. C'est intéressant, car il est connu que la lumière externe est un facteur qui influe sur l'endormissement. Les variations génétiques peuvent influer sur la manière dont la rétine perçoit la lumière ou communiquer au cerveau des informations sur la luminosité. D'autres variantes génétiques qui influencent le chronotype sont impliquées dans des processus métaboliques, tels que la régulation de l'appétit ou de la sécrétion d'insuline, le métabolisme de la nicotine et de la caféine.
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S'endormir réduit rapidement le risque de développer les troubles mentaux ?
"Nos travaux indiquent que la raison pour laquelle certaines personnes sont des lève-tôt et d'autres couche-tard est déterminée en partie par la différence de réaction du cerveau aux signaux lumineux et en partie au fonctionnement de notre horloge interne. Ces petites différences pourraient avoir un effet sur le risque de développer des maladies et des troubles mentaux ", souligne Samuel Jones, auteur principal de l'étude.
En effet, plusieurs études ont établi un lien entre s’endormir tard et le risque de développer une maladie mentale. Cette association a été confirmée par les auteurs au moyen de tests statistiques. Se réveiller tôt est associé à un plus grand bien-être et à un risque moindre de développer dépression et schizophrénie.
Il s'agit d'une recherche préliminaire qui ouvre la voie à de nouvelles études. Il est important de connaître la nature de l’association entre le chronotype et la maladie mentale car la découvrir pourrait suggérer de nouvelles pistes thérapeutiques.
Par la rédaction l'Allodocteurs.fr
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