Un député suisse démissionne pour s’occuper de son fils malade
Après six ans en tant que conseiller national suisse, Jean Christophe Schwaab a renoncé à son mandat pour s’occuper de son fils malade et permettre à sa femme de continuer à travailler. Il ne regrette pas une seconde sa décision.
"J’ai fait le choix de donner la priorité à ma famille et de mettre ma carrière politique nationale entre parenthèses." Le socialiste suisse Jean Christophe Schwaab a démissionné de son poste de conseiller national le 15 décembre dernier afin de se consacrer à sa famille, et particulièrement à son fils aîné qui souffre d’un trouble du développement.
"Satisfait" de son choix
Si le député suisse considérait comme "passionnant" son activité de membre de l’Assemblée fédérale et "adorait" être au cœur des rouages du pouvoir, il se dit "extrêmement satisfait d’avoir pris cette décision". Il va désormais pouvoir s’occuper davantage de son fils aîné, dont la situation "requiert énormément de temps, pour l’emmener à toutes sortes de thérapies, d’écoles spécialisées". C’est aussi une "question de disponibilité" : "quand je siégeais au conseil national à Berne, j’étais à plus de deux heures de chez moi en transports publics, plus d’une heure en voiture, ce qui fait que s’il se passait quelque chose, je n’étais pas en mesure de pouvoir soutenir mon épouse."
Son choix de démissionner, il l’a également pris pour permettre à sa femme de continuer à travailler : "Mon épouse devait assumer beaucoup, or comme elle est médecin avec son propre cabinet, elle ne pouvait pas réduire son emploi du temps à l’infini".
"Le fait que ce soit un homme qui le fasse, ça a été aussi unanimement salué."
Lors de la dernière séance de l’Assemblée fédérale, il a été chaleureusement salué par ses pairs. Sa décision, "même si beaucoup de mes collègues l’ont regrettée, ils l’ont tous comprise et je n’ai eu pratiquement que des échos positifs." raconte Jean Christophe Schwaab.
Par ailleurs, il a remarqué que "le fait que ce soit un homme qui le fasse, ça a été aussi unanimement salué." Même s’il indique que "ça n’était pas le but de ma décision de faire un signal politique en faveur de l’égalité", il se dit "content de ce résultat collatéral." Lui visait plutôt un signal en faveur "des personnes qu’on appelle les proches aidants, c’est-à-dire les personnes qui doivent passer du temps à s’occuper de leurs proches qui ont des difficultés." Mais grâce à sa décision, ces deux problématiques qui lui sont "chères" ont pu être mises en lumière.
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