Pourquoi l'épidémie de mpox, dont le foyer se situe en République démocratique du Congo, s'étend aux pays voisins

Des cas de mpox ont été signalés au Burundi, au Kenya, au Rwanda et en Ouganda, pays voisins de la République démocratique du Congo. L'Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut degré d'alerte.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une patiente contaminée par le Mpox montre sa main infectée le 16 août 2022. (ERNESTO BENAVIDES / AFP)

C'est en République démocratique du Congo qu'un nouveau variant du virus, le CLADE 1 B, a été découvert en septembre 2023. De nombreux cas de mpox sont alors observés dans une ville minière de l'est du pays, située non loin de la frontière avec le Rwanda et le Burundi.

Une zone frontalière où les infrastructures sont parfois sommaires et où il y a beaucoup de passage. La frontière est traversée chaque jour par des travailleurs des mines, des hommes d'affaires mais aussi beaucoup de travailleuses du sexe originaires des pays voisins. Elles représentent même un tiers des personnes infectées par le virus.

Entre janvier et juillet 2024, plus de 15 000 cas de mpox sont recensés en République démocratique du Congo, soit autant que pour toute l'année 2023 et 548 personnes en sont mortes. Le mpox est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme mais qui se transmet aussi par un contact physique étroit.

Ainsi, des cas sont signalés progressivement au Rwanda et au Burundi mais également en Ouganda ou au Kenya, transportés depuis la RDC par des individus contaminés. "Dans la mesure où on voit que ce variant est sorti de sa niche écologique qui était plutôt la République démocratique du Congo, c'est clair qu'on peut avoir une transmission internationale et c'est pour ça que l'OMS a déclaré cette situation d'urgence pour que tous les pays soient bien alertés", explique sur franceinfo la Dr Sylvie Briand, directrice du département risque épidémique et pandémique à l'OMS.

Les stocks de vaccins en RDC sont insuffisants face au nouveau variant

Une flambée également favorisée par le manque de moyens sanitaires en RDC. Même si le pays avait déjà homologué plusieurs vaccins, les stocks sont insuffisants pour faire face à ce nouveau variant qui touche toutes les tranches d'âge, qui est plus transmissible et qui tue plus. Le taux de mortalité est estimé à 3,6%.

Bien qu'actuellement en état préoccupant, le mpox a été découvert pour la première fois chez des humains dès 1970, déjà dans l'actuelle RDC (ex-Zaïre), avec la diffusion du CLADE 1, principalement limitée depuis à des pays de l'ouest et du centre de l'Afrique, les malades étant généralement contaminés par des animaux infectés.

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