Variole du singe : le délai entre deux doses de vaccin a été allongé, sauf pour les personnes immunodéprimées
Le gouvernement dément l'idée d'une "tension d'approvisionnement" en doses de vaccin, tandis que des témoins rapportent des annulations de leur rendez-vous pour une seconde dose.
Le délai entre les deux doses de la vaccination contre la variole du singe a été allongé pour les personnes non immunodéprimées, a annoncé le ministère de la Santé, jeudi 4 août, sans préciser de quelle durée. Il était jusqu'alors de 28 jours. Cette décision, prise "afin de garantir au plus grand nombre de personnes à risque l'accès à la vaccination", a été transmise aux sites de vaccination.
La Haute Autorité de santé avait recommandé, dans son avis début juillet, un schéma vaccinal "de deux doses, espacées de 28 jours", tout en précisant "qu'un espacement des doses de plusieurs semaines pourra être envisagé en cas de tension d'approvisionnement des vaccins". A la question de savoir si l'allongement du délai était lié à une telle tension, le ministère a réaffirmé qu'il n'y avait "aucune tension d'approvisionnement en vaccins".
La veille, le ministre de la Santé, François Braun, a répété que la France avait "de quoi vacciner la population cible (...), à savoir 250 000 personnes". Après avoir rappelé le déstockage de 42 000 doses, il a assuré que le gouvernement est "en capacité d'augmenter les vaccinations en fonction des besoins". Jusqu'à présent, 18 500 personnes ont reçu une première dose de vaccin.
Des rendez-vous annulés, selon plusieurs témoignages
Ces derniers jours, plusieurs témoignages ont évoqué des annulations de rendez-vous pour la deuxième dose. Le ministère a souligné que ces créneaux "déjà programmés ne doivent pas être annulés" et que "les patients dont la deuxième dose serait évaluée comme prioritaire par un médecin pour des raisons de santé, de traitement ou d'exposition, bénéficieront d'un rendez-vous". En revanche, "les rendez-vous de seconde dose non programmés pourront être programmés plus tard".
Deux doses de vaccin sont préconisées pour la plupart des personnes éligibles, essentiellement des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Une dose suffit pour les personnes vaccinées contre la variole dans le passé. Une troisième est recommandée pour les immunodéprimés. L'efficacité "ne sera jamais de 100%", a averti le ministère, qui insiste sur la prévention. Le 2 août, 2 239 cas avaient été confirmés en France. Contrairement à d'autres pays comme l'Espagne, aucun décès n'est à signaler.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.