VIH : un nouvelle piste de vaccin prometteuse
Il est attendu depuis le début de l'épidémie, il y a plus de 35 ans. Des chercheurs ont fait état samedi 7 juillet d'un progrès encourageant dans la lutte contre le sida, un vaccin expérimental contre le VIH ayant provoqué une réaction immunitaire chez des humains et protégé des macaques de l'infection.
L'étude rapporte les résultats d'un test chez 393 adultes en bonne santé, séronégatifs, âgés de 18 à 50 ans en Afrique de l'Est, Afrique du Sud, Thaïlande et aux États-Unis.
"Une étape importante"
"Ces résultats représentent une étape importante", a souligné le directeur de l'étude, le virologue Dan Barouch, dans un communiqué de la revue The Lancet. Rejoint par d'autres experts, il a cependant prévenu qu'il n'y avait aucune garantie que les tests suivants soient aussi positifs. "Nous devons rester prudents", a-t-il déclaré à l'AFP.
Deux tiers des macaques rhésus ont été protégés par le vaccin dans les tests de laboratoire. Le développement de ce potentiel vaccin, sûr pour l'homme, est maintenant suffisamment avancé pour lancer un test sur 2.600 femmes en Afrique australe.
Les résultats du test grandeur nature, appelé Imbokodo (rocher, en zoulou), sont attendus en 2021 ou 2022.
Cinquième espoir vaccinal contre le VIH
"Ce sera seulement le cinquième concept de vaccin contre le HIV dont l'efficacité sera testé dans les 35 ans et quelques d'histoire de l'épidémie", a souligné le Pr Barouch.
Un autre, appelé RV144, a montré qu'il protégeait l'homme du VIH dans une certaine mesure. En 2009, une étude indiquait qu'il avait réduit de 31,2% le risque d'infection chez 16.000 volontaires en Thaïlande.
Quelque 37 millions de personnes vivent avec le VIH ou le sida, d'après l'Organisation mondiale de la santé, et 1,8 million de cas sont contractés chaque année. La maladie a tué quelque 35 millions des 80 millions de personnes qu'elle a infectées depuis qu'elle a été diagnostiquée pour la première fois au début des années 1980.
Malgré les progrès de la médecine dans la prévention et le traitement de la maladie (PrEP, antirétroviraux, trithérapies), les chercheurs insistent sur les mesures permettant de ne pas être infecté: protection lors des rapports sexuels, usage de seringues neuves, ou encore stérilisation du matériel médical.
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