Maladies rares : huit médecins sur 10 considèrent que l'intelligence artificielle peut aider à améliorer le diagnostic, selon une étude
Huit médecins sur 10 (81%) considèrent que l'intelligence artificielle peut aider à améliorer le diagnostic des maladies rares, dévoile un sondage Ifop pour Sanofi que France Inter révèle en exclusivité jeudi 29 février, journée internationale des maladies rares. Une maladie est dite rare lorsqu'elle touche une personne sur 2 000. Plus de trois millions de Français sont atteints par l'une des 7 000 maladies rares connues à ce jour.
Ces maladies rares sont difficiles à diagnostiquer, les médecins n'en étant pas spécialistes. 92% des médecins interrogés par l'étude jugent ainsi qu'il est difficile de diagnostiquer une maladie rare, alors même que 45% des médecins ont déjà été impliqués dans ce type de diagnostic. Face à ce constat, huit médecins sur dix pensent que l'intelligence artificielle peut les aider à effectuer un diagnostic.
Impossible pour un cerveau humain de connaître tous les signes
"Si on parle des maladies rares, il est totalement impossible pour un cerveau humain de connaître l'intégralité de ces 7 000 maladies et de connaître tous les signes", souligne ainsi à France Inter Hubert de Boysson, professeur de médecine interne au CHU de Caen (Calvados). Il explique que "l'IA a cette capacité de retenir et de connaître l'intégralité de ces maladies, des symptômes qui la constituent". Elle peut donc représenter "une aide aux diagnostics précieuse qui dépasse les capacités du cerveau humain".
L'intelligence artificielle au profit de la médecine peut consister notamment en une analyse accélérée d’imagerie médicale, un séquençage génomique ou encore des algorithmes d’aide à la décision. Ces outils pourront, à terme, réduire l'attente des patients pour connaître précisément leur maladie. Près d'un médecin sur cinq (17%) a déjà eu recours à une interprétation automatisée par l'IA et plus de la moitié disent être disposés à y avoir recours.
Selon ce sondage, assez peu de médecins voient dans l'IA un danger pour leur métier. 26% pensent que l'intelligence artificielle peut menacer leur profession. Cette proportion est bien plus importante au sein de l'ensemble de la population active (47%).
Méthodologie
Cette étude Ifop pour Sanofi a été réalisée par téléphone du 22 janvier au 7 février 2024 auprès d'un échantillon de 600 médecins, représentatif de la population de médecins généralistes et de pédiatres en activité et d'un échantillon national représentatif de 1 000 Français âgés de 18 ans et plus.
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