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Margaret Chan, directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé, a déclaré terminée, mardi, la pandémie

"Nous entrons maintenant dans une période post-pandémie. Le nouveau virus H1N1", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse.Mais le virus H1N1 demeure menaçant pour les groupes à risques tels que les femmes enceintes pour lesquelles la vaccination contre ce virus reste indiquée.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Vaccination d'un enfant cambodgien à Phnom Penh, le 2 juillet 2010. (AFP - Tang Chhin Sothy)

"Nous entrons maintenant dans une période post-pandémie. Le nouveau virus H1N1", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse.

Mais le virus H1N1 demeure menaçant pour les groupes à risques tels que les femmes enceintes pour lesquelles la vaccination contre ce virus reste indiquée.

L'alerte a été levée car le nouveau virus H1N1, qui a fait quelque 18.500 décès dans le monde depuis sa découverte en avril 2009, a "pratiquement cessé de sévir", a-t-elle expliqué.

"Il nous faut continuer à maintenir la vigilance", a ajouté Mme Chan en notant que des foyers de H1N1 persistaient en Inde et en Nouvelle-Zélande.

Mme Chan a pris cette décision après avoir consulté mardi matin son comité d'urgence chargé notamment d'évaluer la situation dans l'hémisphère sud où sévit actuellement l'hiver austral.

L'OMS critiquée

L'organisation qui a été vivement mise en cause pour sa gestion de la première pandémie du siècle. Paniquée à l'idée que le virus puisse muter en une forme plus létale, l'organisation avait donné le feu vert en juin à la production massive d'antiviraux et lancé une course contre la montre pour la fabrication d'un nouveau vaccin.

Suivant ses recommandations, de nombreux pays parmi les 193 membres de l'OMS avaient lancé la mobilisation générale: écoles fermées, manifestations annulées, matches de foot reportés... sans oublier les masques se vendant comme des petits pains. Mais rapidement, le virus s'est avéré beaucoup moins dangereux que craint.

L'OMS a rejeté avec force les allégations selon lesquelles elle aurait agi sous l'influence des laboratoires pharmaceutiques lorsqu'elle a déclaré l'état de pandémie. Reste qu'un an plus tard, des doutes persistent y compris en France.

Les conclusions du récent rapport du Sénat sont très sévères sur la gestion de la crise, et notamment a rédaction des contrats avec les grands groupes pharmaceutiques.

Bilan
Selon de récentes études, dans certaines régions, de 20 à 40% de la population a déjà été infectée par le H1N1, ce qui lui procure une certaine immunité. De nombreuses autres personnes ont été vaccinées, ce qui accroît encore l'immunité de la population, a relevé la directrice générale de l'OMS.

Le nombre de morts confirmées dues au H1N1 s'élève dans le monde à 18.450, dont de nombreuses femmes enceintes et des personnes jeunes. Mais d'après l'OMS, il faudra encore attendre au moins un an pour connaître le véritable bilan, qui risque d'être beaucoup plus élevé.

Toujours selon l'OMS, la grippe saisonnière fait quelque 500.000 morts par an, dont 90% de personnes déjà fragiles, notamment des vieillards. Les pandémies de1957 et 1968 avaient fait elles respectivement deux millions et un million de morts.

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