Furosémide Teva : une erreur d'une patiente à l'origine de l'affaire
Le patron des laboratoires Teva a indiqué que l'affaire était due à "une maladresse" d'une dame de 76 ans.
Il n'y avait pas d'affaire Furosémide. La polémique concernant ce diurétique, soupçonné d'avoir été remplacé par un somnifère entraînant la mort de plusieurs patients, est en réalité le fruit de "la maladresse d'une dame âgée". En rangeant ses médicaments, celle-ci a mis un comprimé de somnifère Zopiclone dans une plaquette de diurétique Furosémide Teva, a expliqué, mardi 9 juillet sur Europe 1, Erick Roche, le président de Teva France. Celui-ci a eu accès "au rapport de gendarmerie qui a conduit le parquet à classer (...) cette affaire".
"Ce rapport conclut que la seule hypothèse probable est que la patiente ait positionné un comprimé de Zopiclone Teva dans un blister [une plaquette] de Furosémide Teva. Cette patiente de Saint-Malo, une dame âgée de 76 ans (...), a l'habitude d'ouvrir ses blisters et de repositionner les comprimés en trop qu'elle avait déblistérisés pour son pilulier", a-t-il raconté. La vieille dame a placé ce somnifère "dans la mauvaise alvéole de la mauvaise boîte". Elle refermait "parfaitement les opercules en aluminium, ce qui fait que l'assistante du pharmacien de Saint-Malo n'a pas pu se rendre compte que ce blister avait été ouvert et refermé", a encore expliqué Erick Roche.
"Pas de volonté de nuire"
Début juin, cette patiente s'est rendue chez son pharmacien pour se plaindre de l'endormissement de son mari qui avait avalé une pilule de Furosémide, explique Europe 1. C'est à ce moment-là que le pharmacien a découvert qu'une pilule de Zopiclone se trouvait dans la plaquette. L'alerte a donc immédiatement été donnée aux laboratoires Teva et à l'Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM).
Pour le président de Teva France, "dans cette affaire, tout le monde est de bonne foi, il n'y a pas de malveillance ni de volonté de nuire (...). C'est pourquoi nous ne donnerons pas de suites judiciaires."
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