Dépenses de santé : le reste à charge des Français en baisse
Si les dépenses de santé liées aux soins médicaux ont augmenté en France en 2014, ce n'est pas le cas du reste à charge pour les patients. Au total, ces dépenses s'élèvent à 190,6 milliards pour l'année 2014, selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Ces calculs comprennent les soins hospitaliers, les soins réalisés chez les médecins, dentistes ou laboratoires d'analyses, mais aussi les transports de malades, les médicaments et les autres frais médicaux. En sont toutefois exclues les dépenses de soins de longue durée pour les personnes âgées et personnes handicapées (voir encadré).
Globalement, les dépenses de la Sécurité sociale sont en augmentation depuis 2011, notamment "en raison du dynamisme des dépenses de soins hospitaliers, de soins infirmiers, de transports sanitaires, de dépenses de médicaments coûteux…".
Comment expliquer ces baisses ?
Sur les 190,6 milliards d'euros dépensés en 2014, 76,6% ont été pris en charge par la Sécurité sociale et 13,5% par les organismes complémentaires (mutuelles, assurances, instituts de prévoyance). Finalement, ce sont quelque 16,2 milliards d'euros qu'ont dû payer de leurs poches les ménages. Le reste à charge des Français se classe parmi les plus bas d'Europe, avec les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
Paradoxalement, les complémentaires remboursent moins les patients qu'en 2013. Comment alors expliquer ces baisses du reste à charge ? Selon la ministre de la Santé, Marisol Touraine, cela pourrait résulter "de la cohérence des choix politiques de ce gouvernement en faveur de l'accès aux soins. Encadrement des dépassements d'honoraires, coup d’arrêt aux mesures de désengagement de l'Assurance-maladie, relèvement des plafonds de la CMU-c et de l'ACS : nous avons pris des mesures fortes, concrètes, qui ont fait progresser la prise en charge des Français". Elle s'est félicitée de "cette nouvelle diminution du reste à charge des Français".
Avec AFP
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