Des arrêts maladie trop longs ?
Au cours des dix premiers mois de 2014, alors que le nombre de bénéficiaires d'indemnités maladie a baissé (-2,7%) par rapport à l'année précédente, le nombre de jours indemnisés a en revanche augmenté de 2,8%, de même que le le nombre de jours indemnisés par arrêt (+5,1%).
Dans le document consulté par l'AFP, la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) préconise d'identifier les médecins qui prescrivent "à la fois plus d'arrêts et des arrêts plus longs que leurs confrères, à patientèle comparable", pour les rappeler à l'ordre ou leur proposer un accompagnement "renforcé" dès juin 2015.
"Si ces médecins baissent d'une journée la durée de prescription d'indemnités journalières de leurs patients, cela représente 33 millions d'euros d'économies", souligne la Cnamts.
Autre piste évoquée pour lutter contre l'augmentation des indemnités journalières : la prévention de la désinsertion professionnelle. L'objectif est d'éviter le cercle vicieux engendré par de longs arrêts de travail. Un "agent faciliateur" pourrait ainsi accompagner les patients vers la reprise d'activité, et améliorer la coordination entre les multiples intervenants de leurs parcours de soins (médecin traitant, médecin du travail, service social,...).
"Une expérimentation va être menée dans les prochains mois" localement avant une éventuelle généralisation.
La hausse des indemnités journalières peut s'expliquer par divers facteurs structurels, comme le vieillissement de la population active, plus touchée par les maladies chroniques, ou conjoncturels, comme les épidémies de grippe, rappelle la Cnamts. "Mais elle doit être mieux maîtrisée", comme l'a réclamé la semaine dernière le comité d'alerte sur les dépenses d'assurance maladie.
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