Plasma : un nouveau scandale sanitaire ?
Des machines utilisées pour les dons de plasma sont à l'arrêt en France. On les accuse d'être dangereuses.
Des machines utilisées pour le don de plasma sont à l'arrêt. Le sang du donneur passe dans une centrifugeuse qui conserve le plasma avant d'être renvoyé dans son système sanguin. Or, par deux fois, une anomalie a été rapportée à l'Agence de sécurité de santé et fait état d'une "multitude de particules visibles à l'œil nu à l'intérieur du séparateur [...] et de la poche de plasma". Un joint défectueux serait à l'origine du dysfonctionnement. L'agence a donc décidé de suspendre l'utilisation de 300 machines, au nom du principe de précaution.
Aucun préjudice pour patients et donneurs
Selon un ancien employé de la société qui fabrique la machine, qui a donné l'alerte, les joints subiraient une usure anormale à cause de l'utilisation de pièces détachées d'occasion. L'Agence nationale de sécurité du médicament a rendu un rapport fin 2017. Elle estime, elle que "la balance bénéfice/risque est favorable" et que les risques sont "maitrisés". Mais dix mois plus tard, toutes les machines sont à l'arrêt. L'entreprise, elle, dément : "Il s'agit d'incidents isolés qui ont été correctement remontés [...] Aucun patient ou donneur n'a subi de préjudice". Le plasma, surtout utilisé pour produire des médicaments dérivés du sang, peut être conservé congelé pendant un an. Il n'y a donc, pour l'instant, pas de risques de pénuries.
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