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Déserts médicaux : les Français favorables à une installation contrainte des médecins

Selon un sondage Ipsos organisé par la Fédération hospitalière de France (FHF), une grande majorité des Français serait favorable à une obligation d’installation des jeunes médecins dans les déserts médicaux.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Déserts médicaux : les Français favorables à une installation contrainte des médecins

Quelles solutions aux déserts médicaux ? La Fédération hospitalière de France (FHF) a révélé le 13 mars 2019 un sondage Ipsos mené en ligne auprès de 5.809 Français répartis dans tout le pays entre le 27 février et le 1er mars 2019. Conclusion de l’enquête : les Français sont "massivement favorables" à une meilleure répartition des médecins "quitte à leur imposer leur lieu d'exercice" en début de carrière.

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84% des Français pour une coercition à l’installation

Plus précisément, 84% des personnes interrogées se sont déclarées favorables à des mesures coercitives en plébiscitant l’idée d’une "obligation pour médecins de s’implanter dans certains territoires lors de leurs premières années d’exercice pour les répartir plus équitablement", selon le communiqué de le FHF.
Sur cette base, la FHF appelle à "engager, au niveau de l'Etat, une politique volontariste pour un meilleur maillage territorial de la médecine de ville". Le président de la FHF, Frédéric Valletoux, s'est lui-même déclaré "en faveur d'une régulation plus forte" lors d'une conférence de presse.

Les mesures inscrites dans le projet de loi Santé

Dans le cadre de l’examen du projet de loi santé qui se déroule cette semaine, les députés ont voté en commission le 12 mars dernier le principe d’une mesure allant dans ce sens : l’instauration d’un stage obligatoire en territoire sous doté pour les étudiants en médecine avant leur internat. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a exprimé son désaccord avec cet amendement : "Notre problème est de rendre l’installation libérale attractive" a-t-elle ainsi déclaré à l’Assemblée Nationale.

Plusieurs autres pistes sont ainsi actuellement envisagées par le projet de loi Santé pour répondre à la désertification médicale : une suppression du numerus clausus pour augmenter de 20% le nombre de médecins formés, l’installation de 400 médecins salariés dans les déserts médicaux ou encore l’attribution d’une bourse pour les jeunes médecins qui s’engagent à exercer dans les zones sous-médicalisées.

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