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Ehpad : il y a des "difficultés" dans le privé comme dans le public, affirme l'ancien ministre de la Santé, Claude Evin

Après les révélations de maltraitances dans les Ehpad du groupe Orpea, Claude Evin reconnait des "dérives" mais appelle à "arrêter de stigmatiser l'ensemble des établissements médico-sociaux".

Article rédigé par franceinfo
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Une résidente d'Ehpad à Paris. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Faut-il nationaliser les Ehpad privés ? C'est la proposition formulée par plusieurs candidats à la présidentielle après les révélations de maltraitances au sein du groupe Orpea."Je ne crois pas que ce soit un problème de statut d'établissements", a réagi sur franceinfo, dimanche 30 janvier, Claude Évin, avocat, ancien ministre de la Santé et ancien directeur de l’ARS Île-de-France.

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Selon, Claude Évin, "on trouve malheureusement des difficultés, des carences, dans la prise en charge quel que soit le statut juridique de l'établissement". "Et je dis le mot difficultés avec pudeur parce que malheureusement dans la vie des gens, c'est souvent beaucoup plus dramatique que cela", a-t-il poursuivi.

"Il peut y avoir des dérives"

"Quand il s'agit, par exemple, d'un hôpital public qui a aussi des contraintes sur ses activités de médecine-chirurgie, la mise aux normes des bâtiments qui hébergent des Ehpad n'est pas toujours au rendez-vous", a précisé l'ancien patron de l'ARS Île-de-France qui, en 2014, avait dénoncé les pratiques frauduleuses d'établissements privés pour capter de l'argent public. Toutefois, selon Claude Evin, "les établissements d'une manière générale remplissent la mission qui leur a été confiée". Il appelle donc à "arrêter de stigmatiser l'ensemble des établissements médico-sociaux".

"Il y a des contrôles dans les établissements, aussi bien sur le plan financier que sur la prise en charge des personnes âgées", a-t-il insisté tout en s'interrogeant : "Est-ce qu'il y a suffisamment de contrôles ?".

"Il peut y avoir des dérives parce qu'il y a des gens qui essaient de passer à travers les contraintes de l'administration et il appartient à l'administration d'être vigilante en la matière"

Claude Évin

à franceinfo

Quand il dirigeait l'ARS d'Ile-de-France, Claude Évin a affirmé avoir "fermé des établissements qui ne garantissaient pas la qualité de la prise en charge des résidents". "Mes équipes ont fait des contrôles inopinés au petit matin, comme auraient fait des services de police auprès d'établissements pour aller vérifier sans avoir prévenu l'établissement".

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