Le champion des rendez-vous médicaux en ligne Doctolib déploie la téléconsultation chez les médecins
Le site met en place ce service "plutôt pour les généralistes et plutôt en Ile-de-France" dans un premier temps, mais il devrait couvrir la France entière et les spécialistes "d'ici quelques mois". Les téléconsultations sont désormais remboursables par la Sécurité sociale.
Le site Doctolib commence à déployer son outil de téléconsultation en ligne chez les praticiens, annonce dimanche 13 janvier le leader de la prise de rendez-vous médicaux en ligne. "Pour l'instant, nous installons ce service plutôt pour les généralistes et plutôt en Ile-de-France, mais nous couvrirons l'ensemble de la France" et les spécialistes "d'ici quelques mois", a précisé Julien Méraud, le directeur de la stratégie de Doctolib.
Doctolib a racheté mi-2018 son principal concurrent, MonDocteur, et affirme que 70 000 professionnels de santé utilisent son service de prise de rendez-vous en ligne. Moyennant 79 euros par mois, les médecins pourront disposer d'un outil vidéo sécurisé pour dialoguer avec leurs patients, obtenir un télépaiement et envoyer l'ordonnance par mail. Les patients devront être équipés de leur côté d'un smartphone, seul terminal permettant d'accéder à la téléconsultation dans le système Doctolib.
Remboursable depuis septembre
Jusqu'à récemment, la téléconsultation était réservée à des cas particuliers, comme les expatriés, mais elle pourrait se développer très rapidement après l'ouverture au remboursement par la Sécurité sociale de ces téléconsultations, sous certaines conditions.
Leur remboursement n'est possible que lorsque le praticien connaît déjà personnellement son patient. Mais une dérogation à ce principe est possible si le patient n'a pas de médecin traitant ou si son médecin traitant n'est pas disponible. La Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) a prévu de faire en mars un premier bilan chiffré à six mois du nombre de téléconsultations qui lui auront été facturées.
De nombreux acteurs déjà positionnés
Doctolib n'est pas le seul à prendre pied sur le marché de la consultation en ligne. De nombreux acteurs ont commencé à s'implanter, comme Docavenue (filiale de télémédecine du groupe de logiciels médicaux Cegedim), Qare (soutenu par l'assureur Axa), MesDocteurs (lié au groupe mutualiste VYV) ou encore Livi, filiale française du Suédois Kry déjà implanté notamment sur les marchés suédois, norvégien et britannique.
>> VIDEO. On a testé la télémédecine, la consultation connectée bientôt généralisée en France
Dans ses prévisions budgétaires 2018, le gouvernement avait tablé sur 500 000 actes de téléconsultation en 2019, 1 million en 2020 puis 1,3 million en 2021. L'engouement de nouveaux acteurs pour la télémédecine est surveillé de près par l'ordre des médecins, qui s'est dit en octobre soucieux de combattre "toute tentative d'ubérisation" de la santé.
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