Macron vs Le Pen : leur programme santé
Marine Le Pen veut augmenter le numerus clausus d’accès aux études de santé "pour éviter le recours massif aux médecins étrangers et permettre le remplacement des nombreux départs à la retraite prévus" (proposition 66 de son programme). De même, Emmanuel Macron souhaite l’augmenter car selon lui "le numerus clausus actuel est injuste et inefficace" (section 2 de son programme).
La candidate FN souhaite "réaliser des économies en supprimant l'Aide Médicale d'Etat (AME) réservée aux clandestins, en luttant contre la fraude, en baissant le prix des médicaments coûteux et en développant la vente à l’unité des médicaments remboursables". L'ancien banquier veut également généraliser la vente de médicaments à l'unité car les médicaments non consommés entraînent "un gaspillage de 7 milliards d’euros par an".
Pour lutter contre les déserts médicaux, Marine Le Pen propose d’instaurer un stage d’internat dans les zones concernées "en permettant aux médecins retraités d’exercer avec des déductions de charges et en y développant des maisons de santé". Elle souhaite aussi maintenir les hôpitaux de proximité et augmenter les effectifs de la fonction hospitalière.
Le candidat d’En Marche propose lui, de doubler le nombre de maisons pluridisciplinaires de santé dans les territoires sous dotés. Il souhaite aussi développer l’accès à la télémédecine "comme un levier de lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé". Il prévoit également "un service sanitaire de trois mois pour tous les étudiants en santé : dans ce cadre, 40.000 d’entre eux interviendront dans les écoles, les entreprises, pour des actions de prévention".
Le projet que je porte encourage l’accès de tous aux soins. #MacronNevers pic.twitter.com/M3uNdsYz6W
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 6 janvier 2017
Enfin, Marine Le Pen veut créer un cinquième risque de Sécurité sociale consacré à la dépendance et garantir le remboursement de l'ensemble des risques pris en charge par l'Assurance-maladie.
Emmanuel Macron, quant à lui, veut un "tiers payant généralisable" et non pas généralisé, qu’il fera évaluer dès les premières semaines de son mandat et promet "qu’aucun soin utile ne soit déremboursé pendant les 5 ans qui viennent". Le vainqueur du premier tour précise que pour les lunettes, les prothèses dentaires et auditives, l’objectif est fixé à "100% de prise en charge pour 2022, car la couverture reste trop faible aujourd’hui".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.