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Tabac, vaccins, cancer… le nouveau volet prévention du plan santé du gouvernement

Agnès Buzyn propose notamment de rembourser les traitements anti-tabac, d’élargir la vaccination en pharmacie et de généraliser le dépistage du cancer du col de l'utérus.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Prévention santé : le plan du gouvernement

"Une vraie politique de prévention permettrait de préserver près de 100 000 vies par an", a déclaré Edouard Philippe le 26 mars à l'occasion de la présentation du plan "Priorité prévention" du gouvernement. Ce plan santé comprend 25 mesures, dont le remboursement intégral des traitements anti-tabac, un programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus, et la permission pour tous les pharmaciens de vacciner contre la grippe. Ce plan "représente un investissement de 400 millions d'euros pour cinq ans", selon le gouvernement.

Un remboursement intégral des traitements anti-tabac

Mesure phare de ce rapport, la lutte contre le tabagisme, renforcée grâce à une prise en charge complète des traitements prescrits sur ordonnance, comme les patchs, les gommes, ou les inhaleurs. Ceux-ci étaient auparavant compris dans un forfait de 150 euros par an. Ce remboursement devrait permettre, selon le gouvernement, de "lever les freins liés à l'avance de frais systématique" et d’encourager davantage de fumeurs à arrêter. "Ce mouvement est progressif, car il implique une démarche des laboratoires. Un premier produit sera inscrit dès cette semaine au remboursement", peut-on lire dans le document. Qui rappelle par ailleurs qu’en France, "plus de 13 millions de personnes fument", et que le tabac est "responsable de 73 000 décès chaque année".

Autre changement remarqué : l’élargissement des compétences vaccinales des pharmaciens. L’un des objectifs du plan est en effet de "généraliser dès 2019" la vaccination contre la grippe en pharmacie. En octobre dernier, cette mesure avait été testée en Nouvelle-Aquitaine et en Auvergne-Rhône-Alpes. Elle avait rencontré un certain succès, puisqu’en trois mois, 155 944 personnes avaient été vaccinées. Néanmoins, certains patients, comme les femmes enceintes, étaient exclus de cette expérimentation. Le document n’indique pas si cette restriction sera levée.

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Un meilleur dépistage du cancer du col de l’utérus

Le gouvernement entend par ailleurs "introduire un troisième programme national de dépistage organisé, celui du cancer du col de l'utérus" (les précédents concernaient le cancer du sein et le cancer colorectal). "Concrètement, toutes les femmes n'ayant pas réalisé de frottis dans les trois dernières années seront invitées à le faire, avec une prise en charge à 100%", explique le document. Le dépistage n’est à ce jour pas systématique, alors que 3 000 femmes sont nouvellement atteintes chaque année, et que cette maladie provoque plus de 1 000 décès par an.

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Le gouvernement veut, enfin, rendre le pictogramme "interdit aux femmes enceintes" plus visible, étendre le logo Nutriscore aux cantines, et renforcer le dépistage de l'hépatite C afin d’éradiquer cette maladie d’ici à 2025.

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