: Vidéo "Des fois on a honte"… Le témoignage d’une infirmière présente lors du blocage des Champs-Élysées mardi
Pour dénoncer les restrictions budgétaires et les conditions de travail à l’hôpital, des personnels hospitaliers ont bloqué les Champs-Élysées mardi. Une infirmière en psychiatrie a témoigné.
Des conditions de travail qui "se dégradent"
Des membres du personnel hospitalier qui manifestaient pour pointer le manque de moyens et les conditions de travail à l’hôpital, ont bloqué la circulation sur les Champs-Élysées mardi.
"On a honte quand on accueille quelqu’un de 80 ans sur un lit de camp, dans une chambre triple (…) c’est la honte !", a lancé une l'infirmière en psychiatrie. "Au fur et à mesure des années, on a vu nos conditions de travail se dégrader, l’accueil des patients se dégrader…", a-t-elle poursuivi.
En effet, cette infirmière en psychiatrie déplore le manque de temps à consacrer aux patients. "On ne peut plus prendre le temps avec les patients comme avant", a-t-elle pointé. "En psychiatrie, on a besoin de sortir avec eux, d’aller se balader, de se poser et ça on ne peut plus", a ajouté la soignante.
De plus cette solitude et ce manque d’effectif se traduisent aussi par des journées éprouvantes qui peuvent porter atteinte à la vie privée des personnels hospitaliers. "Quand on travaille toujours tout seul avec des personnes qui peuvent nous taper dessus, nous cracher dessus, nous insulter, il y a un moment donné où ça nous bouffe, nous personnellement…", a notamment signalé la jeune femme. Selon elle, la situation demeure inchangée car ce corps de métier "ne se fait pas entendre". "On ne bloque rien au final", a déclaré la manifestante.
"On veut des réponses concrètes"
Un plan santé va être présenté par le gouvernement dans quelques semaines. La jeune infirmière a expliqué qu’elle attendait "des moyens d’accueil, pour travailler dans de bonnes conditions." "On veut des réponses concrètes, on veut des fonds qui soient débloqués, mais de manière correcte, pas des miettes", a-t-elle estimé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.