Pour la première fois, la bactérie a provoqué la mort d'un garçonnet de deux ans, dans le nord de l'Allemagne
Ce nouveau décès porte le dernier bilan (à la date de mardi) de la contamination à 37 morts en Europe, dont 36 en Allemagne et une autre en Suède.
Jusque-là, la plus jeune victime ayant succombé à la bactérie était une femme de 20 ans, selon l'Institut fédéral de veille sanitaire Robert Koch (RKI).
Le petit garçon est mort dans la nuit de lundi à mardi à l'hôpital de Hanovre (nord de l'Allemagne), selon les autorités locales de Celle. Sa famille, également atteinte par la bactérie virulente, se trouve sur la voie de la guérison.
Depuis quelques semaines, plus de 3.255 personnes ont été infectées par la bactérie dans 14 pays européens, mais aussi les Etats-Unis et le Canada.
Après des semaines d'incertitudes, les autorités allemandes ont identifié vendredi l'origine de la contamination, qui a été confirmée samedi: des graines germées issues d'une ferme d'agriculture biologique du nord de l'Allemagne, Gärtnerhof, à Bienenbüttel. Elle a été fermée.
Les autorités allemandes déconseillent jusqu'à nouvel ordre la consommation des graines germées, achetées ou même cultivées soi-même.
La contamination a été provoquée par une souche très virulente de la bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh) ou de sa grave complication rénale SHU, a indiqué l'Institut fédéral de veille sanitaire Robert Koch (RKI).
L'Organisation mondiale de la Santé a recensé dimanche 16 pays concernés: Allemagne, Danemark, Suède, Autriche, Canada, France, République tchèque, Grèce, Pays-Bas, Luxembourg, Norvège, Pologne, Espagne, Suisse, Grande-Bretagne et Etats-Unis. A cinq exceptions près, tous les cas ont un lien avec l'Allemagne, selon l'OMS.
Alerte levée sur les concombres: les ventes reprennent
Mardi, la Fédération des agriculteurs allemands (DBV) a constaté une augmentation des ventes de concombres, tomates et salades, après la levée de l'alerte vendredi 10 juin sur ces légumes suspectés au départ d'être à l'origine de la contamination.
La DBV a cependant réclamé des aides supplémentaires pour les maraîchers, provenant aussi bien de Bruxelles que du gouvernement allemand ou des Etats régionaux (Länder) du pays. En UE, ces derniers font état d'un manque à gagner de 500 à 600 millions d'euros, a estimé mardi le président du DBV, Gerd Sonnleitner, sur la radio SWR.
Jusqu'ici, Bruxelles a promis de les aider à hauteur de 210 millions d'euros. Mais des appels à faire mieux ont été lancés. En visite mardi dans une exploitation en Bavière (sud), la ministre allemande de l'Agriculture Ilse Aigner a promis de nouvelles aides aux agriculteurs.
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