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Numéro vert d'écoute contre le suicide : "C'est un service complémentaire à celui qu'on apporte", estime le président de SOS Amitié

Le numéro national de prévention du suicide à 4 chiffres sera lancé vendredi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La question de la santé mentale, jusqu'ici tabou, est abordée plus largement depuis la crise du Covid-19. (FRÉDÉRIC CIROU / MAXPPP)

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé lundi 27 septembre le lancement du nouveau numéro national de prévention du suicide. Il entrera "en fonctionnement" vendredi 1er octobre, a précisé le ministre en ouverture des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie. "C'est un service complémentaire à celui qu'on apporte", a réagi lundi sur franceinfo Alain Mathiot, président de SOS Amitié France. Le responsable de l'association se dit "tout à fait partisan de la création d'un tel service". Mais Alain Mathiot alerte sur le fait qu'"il ne faut pas qu'il n'y ait que des acteurs du système de santé" qui soient associés à ce nouveau service.

franceinfo : Est-ce qu'il n'y a pas un risque de confusion entre ce nouveau numéro d'écoute et le service proposé par SOS Amitié ?

Alain Mathiot : C'est un service complémentaire à celui qu'on apporte. Je voudrais simplement rappeler que SOS Amitié est à l'écoute dans l'objectif de la prévention du suicide depuis 60 ans maintenant, 24 heures sur 24 tous les jours de l'année au 09 72 39 40 50. On a été au courant du lancement de cette ligne nationale. Nous sommes tout à fait partisans de la création d'un tel service. Mais dans la mise en place, il ne faut pas qu'il n'y ait que des acteurs du système de santé, mais aussi d'autres organisations comme la nôtre, qui œuvrent sur la protection du suicide depuis très longtemps.

Est-ce que vous allez être partie prenante à ce service ?

On va être partie prenante. On a d'ailleurs manifesté aux côtés d'un certain nombre d'autres associations au mois d'août. On a écrit au ministre pour lui dire que nous étions partie prenante et que nous souhaitions que ce système se développe en développant une approche multi factorielle avec plusieurs intervenants et en respectant les valeurs que souhaitent conserver les associations d'écoute comme la nôtre ou comme la Croix-Rouge, ou comme Suicide écoute. C'est-à-dire la préservation de l'anonymat et de la confidentialité des échanges.

Selon vous, il ne faut pas qu'il n'y ait que des soignants qui soient associés à ce service ?

Oui, bien sûr. Notre théorie, c'est que la prévention du suicide doit débuter bien en amont de la tentative de suicide. Les professionnels de santé sont capables d'intervenir avec efficacité à partir du moment où le geste suicidaire est en cours ou s'est produit, c’est-à-dire que les gens sont admis en urgence à l'hôpital. Mais c'est bien avant qu'il faut commencer à intervenir. À mon avis, ce sont deux approches complémentaires.

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