Des infirmiers anesthésistes manifestent pour réclamer une meilleure reconnaissance
Des rassemblements ont été organisés dans plusieurs villes françaises, lundi, dans le cadre d'un mouvement de grève lancé par la CGT.
"On vous intube, ils nous entubent !" Des infirmiers anesthésistes sont descendus, lundi 17 mai, dans les rues de plusieurs villes de France pour réclamer une reconnaissance de leur spécialité et des hausses de salaires. Répondant à un appel à faire grève et à manifester de la CGT, ils défendent le savoir-faire de leur profession "avancé, transversal et polyvalent", qu'ils veulent voir à la fois "sanctuarisé" et revalorisé en termes de grille salariale, pour prendre en compte cinq années d'études.
Les quelque 10 000 infirmiers anesthésistes diplômés d'Etat que comptent les hôpitaux français ont suivi un cursus de spécialisation pendant deux ans, après les trois années initiales en IFSI (Institut de formation en soins infirmiers). "On ne peut pas, d'un côté, nous appeler du jour au lendemain pour aller en réanimation, aller en évacuation sanitaire, en urgence, en attendant le même niveau d'excellence, et, d'un autre côté, nous dénier un statut à part", a fait valoir Julie, 35 ans, infirmière anesthésiste au CHU de Bordeaux (Gironde) depuis cinq ans.
A Lille (Nord), Ludovic Lainé, étudiant, a demandé que le programme de formation des infirmiers anesthésistes, mis à mal par la crise sanitaire, soit respecté : "Nos heures de stage en anesthésie s'amenuisent au profit des heures de réa Covid. On oublie que nos apprentissages se font par l'expérience." Une grève à l'appel de la CGT avait déjà touché quelque 110 services de réanimation, le 11 mai, selon le syndicat, pour réclamer plus de moyens et de reconnaissance.
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