Déserts médicaux : la France loin d'être guérie
La France a perdu près de 6 500 médecins en huit ans. Un déficit qui touche les campagnes et les grandes villes. Un déficit qui risque de s'accentuer d'ici à 2025.
Des kilomètres pour trouver un médecin, des plaques dévissées, des retraités qui continuent de consulter et des maisons médicales neuves, mais vides. Ce sont les symptômes du même mal : le désert médical. À Mérindol, dans le Vaucluse, la commune a installé une banderole à l'entrée du village : "Urgent : recherche généraliste". Personne n'a répondu à l'appel de la mairie, malgré les avantages prévus par la commune. Le départ à la retraite d'un des deux médecins a désorganisé l'offre de soins.
Les jeunes moins nombreux et moins travailleurs
Entre 2010 et 2018, la France a perdu presque 6 500 généralistes, selon l'Ordre des médecins, ce sera encore 6 000 en moins d'ici 2025. Pour Sophie Augros, généraliste auteure d'un rapport sur l'accès aux soins, les départs à la retraite n'ont pas été compensés : "Beaucoup moins de jeunes médecins formés ces dernières années (...) donc moins de professionnels qui arrivent sur le terrain. On sait que les jeunes professionnels travaillent en moyenne dix heures de moins par semaine que les anciens". La ministre de la Santé Agnès Buzyn a lancé depuis deux ans plusieurs mesures : des assistants pour libérer du temps médical, la fin du numerus clausus ou encore les téléconsultations.
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