Hôpital : les internes appellent à la grève illimitée
Mardi 10 décembre, les internes sont entrés en grève pour dénoncer leurs conditions de travail et leur salaire.
Mardi 10 décembre, les internes sont eux aussi entrés en grève. À Marseille (Bouches-du-Rhône), Toulouse (Haute-Garonne) ou Strasbourg (Bas-Rhin), c'est en blouse qu'ils ont quitté les couloirs de l'hôpital pour montrer leur ras-le-bol. Exemple à Toulouse. Les internes, révoltés et souvent épuisés, ont montré leur colère. Sans eux, l'hôpital ne fonctionnerait pas, mais ils ne se sentent pas assez valorisés au quotidien.
1600 euros par mois en moyenne
"Très, très souvent aux urgences, on se retrouve seul à gérer l'équipe paramédicale avec l'aide-soignant et l'infirmier face aux patients. Nous devons prendre des décisions dans l'urgence", confie l'un des manifestants. Il doit notamment décider de la prise en charge médicale du patient, lui fournir une prescription ou bien poser un diagnostic. Les internes dénoncent donc ces conditions de travail qui se dégradent. Ils se sentent corvéables à merci. Les futurs médecins assurent au minimum 55 heures par semaine pour 1 600 euros par mois en moyenne. Yoann Dalmas, interne en 3e année de chirurgie orthopédique, ajoute : "Ce qu'on demande, c'est qu'il y ait un contrôle du temps de travail et, justement, des heures supplémentaires. Nos salaires n'ont plus été valorisés depuis dix ans".
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