Pascal, infirmier, dénonce l'évolution des conditions de travail des soignants
Lors de la manifestation du 16 novembre à Paris contre les ordonnances, Pascal, infirmier à l’hôpital public, est venu dénoncer la dégradation des conditions de travail du personnel hospitalier.
Ils étaient 8 000 participants selon le ministère de l’Intérieur, 40 000 pour la CGT. Jeudi 16 novembre a eu lieu la quatrième manifestation en deux moi contre les ordonnances de la loi travail. La protestation portait contre la politique « libérale » d’Emmanuel Macron.
Pascal, infirmier à l’hôpital public, est quant à lui venu dénoncer la dégradation des conditions de travail des soignants : « C’est difficile pour un soignant de rentrer chez soi et de se dire : "j’ai pas bien fait mon travail […] je n’ai pas passé assez de temps avec telle personne, qui était en difficulté, qui était en détresse psychologique. Je n’ai pas pu prendre le temps pour m’asseoir auprès de cette personne, et de la rassurer, de lui donner tous les soins psychologiques que j’aurais dû lui apporter." »
Des suicides en hausse
Les infirmiers, les aides-soignants et autres personnels hospitaliers sont appelés régulièrement depuis les derniers mois à manifester contre l’évolution de leurs conditions de travail et la rigueur budgétaire affectant la santé.
Ils dénoncent un rythme de travail qui augmente, des effectifs trop petits au vue du nombre de patients, qui s’accompagne de l’impression d’une déshumanisation de l’hôpital. Et les conséquences sont parfois fatales : « Nous ce que l’on a, des chiffres flagrants, c’est les suicides. Que ce soient chez les cadres ou les infirmières, nous en sommes à 8 depuis plus d’un an à l’APHP. »
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